Tant d’internautes croient toujours à une théorie de complot concernant la vaccination contre le Covid-19. Sur Twitter, un internaute affirme que des nombreuses vidéos sur les réseaux sociaux (1, 2) montraient que les téléphones collaient à l’endroit où les personnes recevaient des injections (épaule) du vaccin contre le Covid-19. Pourtant c’est faux : d’après les spécialistes, il n’existe à ce jour aucun principe physique qui permettrait de magnétiser la partie du corps où l’on injecte un vaccin.
Étant donné que cet internaute affirme que plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux montraient que le vaccin anti-Covid rendait magnétique, j’ai trouvé utile de mener des investigations pour en connaître un peu plus.
Affirmation
« À tous les Etres Humains, en particulier ceux de la RDC. Sur les réseaux sociaux,passaient des vidéos qui montraient des gens mettant leurs téléphones aux bras,au niveau de l’épaule,là par où l’on reçoit le vaccin contre le Covid-19. Ce téléphone collait à l’endroit. ».
Les faits
Pour vérifier cette affirmation, j’ai visité plusieurs médias en ligne où de nombreux experts démentent ces allégations (1, 2, 3). J’ai lu un article du média français Le Parisien où le professeur de virologie à La Sorbonne, Vincent Maréchal a dit : « Il n’existe aucun principe physique qui permettrait d’aimanter la partie du corps où l’on injecte un vaccin. ».
” Si cette rumeur séduit, c’est qu’elle s’appuie sur une confusion détenant une infime part de vérité”, soutient la même source en faisant ” référence aux sels d’aluminium qui est un adjuvant rajouté dans certains vaccins notamment ceux contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche et l’hépatite, afin de stimuler la réponse immunitaire. Un métal, peut-on lire dans ce même article, qui n’est par ailleurs même pas magnétique”.
« Or la majorité des vaccins contre le coronavirus n’en contiennent pas », a fait savoir Morgane Bomsel, immunologue au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), cité par Le Parisien.
Les vaccins Pfizer/BioNTech, Moderna, AstraZeneca, Johnson & Johnson, Sputnik et Curevac sont en effet exempts de toute trace d’adjuvants, indique ce média français. Pourtant ceux développés par Sanofi, Novavax, Sinovac et Sinopharm pourront eux en contenir sans qu’ils ne soient nécessairement aluminiques.
Des arguments scientifiques expliquent pourquoi c’est faux
Il est utile de comprendre d’abord le fonctionnement d’un aimant. C’est un matériau qui développe de manière naturelle un champ magnétique et qui possède deux pôles notamment un pôle Nord et un pôle Sud, selon un article du média français Le Figaro. Quand deux aimants se présentent du côté de la même polarité, poursuit le même article, ils se repoussent, tandis que le contraire les attire.
Pour que deux aimants s’attirent, indique Le Figaro, il faut quand même que «ces aimants soient assez gros», explique le professeur Julien Bobroff. D’après lui, il est impossible, du point de vue de la physique, que ces aimants s’attirent, dans l’hypothèse où, ils seraient injectés à travers une aiguille avec le vaccin.
Pour s’injecter des particules aimantées, il faudrait que celles-ci soient extrêmement petites afin d’entrer dans une aiguille de «moins d’un millimètre de diamètre», explique le physicien Éric Palm à la BBC, cité par Le Figaro. Il ajoute qu’au cas où une particule était «extrêmement magnétique, elle serait si petite qu’elle ne permettrait pas à un aimant de coller à la peau».