Denis Kadima, le Président de la CENI
*L’enrôlement a eu lieu. L’audit, quoique contesté par une frange d’opposants, l’a été aussi. Tout récemment encore, s’il faut revenir aux préalables fondamentaux, les candidatures, en ce qui concerne les législatives nationales, ont été bouclées, avant d’ouvrir la nouvelle phase consacrée à la délivrance des cartes en termes de duplicata. Depuis hier, en effet, la CENI est passée à la vitesse supérieure, avec la réception des candidatures à la Députation Provinciale. Que reste-t-il encore ? Dialoguer ou aller aux élections ? Si les uns continuent, à la fois, à râler et contester la fiabilité du fichier électoral, il n’en est pas le cas pour les autres qui, sont déterminés autant que la CENI, elle-elle, à y aller jusqu’au bout. Entre les contestataires qui se recruteront, certainement, très nombreux du côté de l’Opposition, et les participants les plus zélés, dans les rangs de l’Union sacrée ou de ses succédanés ou ses excroissances, le fossé se creuse chaque jour davantage. De là, à craindre la tenue des élections sur fond d’échauffourées, il n’y a plus de doute. Mais, alors, comment trouver le juste milieu ? Et qui en prendrait l’initiative sans entortiller ce laborieux et coûteux processus, pour tenter d’apaiser tant soi peu les esprits et planter le décor tant recherché des élections porteuses d’une nouvelle alternance pacifique, comme ce fut le cas, le 24 janvier 2019. Sinon, comment gouverner demain ou après-demain, sans heurts, ni anicroches ?
Vrai pari
20 décembre 2023, le pari est là, pour la CENI, d’organiser les élections législatives nationales et Provinciales couplées à la Présidentielle.
Hier, en effet, elle a lancé, désormais, l’opération de réception et traitement des candidatures, non seulement pour les Députés Provinciaux mais aussi, pour les Conseillers Communaux.
Mais, cette opération, telle qu’elle a été amorcée n’est pas du tout du goût de tous.
Regards croisés
Alors que certains acteurs politiques majeurs, à l’instar de Fayulu, continuent encore à réclamer l’audit du fichier électoral, avant d’apprécier l’opportunité de participer au processus, d’autres, par contre, sont déjà dans le bain de la compétition.
A l’Union sacrée, par exemple, où le curseur est placé sur la réélection de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, l’heure est, décidément, aux préparatifs.
Il n’est point question de susurrer autre chose autre de ce processus, ni continuer à ouvrir des brèches, pour éviter de tomber dans les pièges, si souvent devenus habituels en RD. Congo, de s’investir dans des dialogues débouchant sur le fameux partage du gâteau, à défaut, évidemment, d’aller aux élections.
LPM