*Une exposition d’art se tient, depuis le 26 mai 2023 jusqu’aujourd’hui, à l’Hôpital du Valdor à Liège (Belgique), avec des œuvres d’art faites des médicaments périmés. C’est l’initiative de Christine Warrand, une artiste Liégeoise qui se venge des médicaments, en mettant l’art au service de la préservation de l’environnement.
Familière avec les médicaments auxquels les circonstances de la vie l’ont exposée, Christine Warrand s’en révolte. Sans tension, mais non sans passion : une passion à travers laquelle l’art est en connivence avec la préservation de l’environnement. Cette artiste fait usage des médicaments périmés pour créer des peintures originales. Voilà qui rejoint le slogan cher à cette Liégeoise dans sa campagne de sensibilisation pour la préservation de l’environnement : ‘‘récupérer pour upcycler’’.
Dans cet environnement ‘‘hospitalier’’, l’art de la récup’ a donné l’occasion aux patients de l’hôpital du Valdor de retrouver leur sourire. Les œuvres exposées font surtout réfléchir quant à l’impact des médicaments sur l’environnement. En effet, selon une étude internationale dirigée par l’Université d’York au Royaume-Uni et publiée en 2022, les résidus des médicaments sont des facteurs de pollution à plusieurs niveaux.
Des visiteurs et plusieurs curieux disent être très contents d’avoir ce genre d’exposition, et certains n’hésitent pas de s’acheter une œuvre d’art qui leur plaît. Christine prévoit d’affecter les fonds récoltés à Télévie, une opération caritative belge francophone qui œuvre au profit de Fonds de la Recherche Scientifique.
Quand l’art et l’environnement se rencontrent, une créativité sans frontière s’en dégage. Une autre exposition est en vue très prochainement et sera, cette fois-ci, à Bruxelles. Une occasion pour continuer la réflexion en vue d’une prise de conscience face à ces pilules qui risquent de rendre malade notre planète notamment, à travers nos rivières.
Prosper Mbumba
Journaliste indépendant
(Depuis Liège/Belgique)