Le Vice-Premier Ministre, Ministre des Affaires Étrangères et Francophonie, Christophe Lutundula a reçu, le lundi 4 septembre 2023, dans son cabinet de travail, le Commissaire européen à la Justice, M. Didier Reynders. Au cœur de leurs échanges, plusieurs sujets ont été abordés notamment, la situation sécuritaire dans l’Est et le processus électoral en RDC.
Après sa rencontre avec le patron de la diplomatie congolaise, Didier Reynders, dans sa peau de commissaire européen, a indiqué sa volonté, ainsi que celle de l’UE, à aider le gouvernement congolais à organiser une justice transitionnelle, pour les victimes de guerre dans la partie Est et d’autres régions du pays. «Comme Commissaire à la justice, j’ai parlé de la situation sécuritaire dans l’Est du pays et la manière d’organiser la justice transitionnelle, de voir comment on peut développer cette capacité de rendre justice notamment pour les victimes. Pas seulement dans l’Est. Il y a d’autres provinces qui souffrent également de crimes graves qui sont commis », a-t-il déclaré.
C’est ainsi qu’il a souhaité l’organisation d’une conférence entre la RDC et la CPI en vue de parler justice transitionnelle, pour accélérer l’affaire, mais aussi, a-t-il dit, en vue d’attirer l’attention sur les mesures à prendre pour relancer le dialogue avec les pays voisins.
A l’en croire, l’option envisagée est que la Cour Pénale Internationale organise une conférence au début de l’année prochaine pour parler de la justice transitionnelle, ainsi « pour voir comment traiter le plus rapidement possible les cas les plus graves. Ça c’est le volet vraiment judiciaire », a proposé le commissaire européen ».
Il a néanmoins rassuré la volonté de l’Union Européenne qui est prête à aider pour lutter contre les violences commises dans l’Est du Congo par le M23 et aux FDLR.
S’agissant de la question électorale, Christophe Lutundula a par ailleurs indiqué qu’ « il est important que l’on puisse échanger sur l’inclusivité du processus, que des candidats puissent se présenter, le plus d’électeurs possibles puissent participer et puis sur la transparence du processus. Je crois que c’est ce que l’on doit aux citoyens, aux congolaises et congolais et c’est ce que la Communauté regardera».
Fidel Songo