La Coordination estudiantine de l’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication, IFASIC, a organisé, le jeudi 7 septembre 2023, à l’espace Professeur Malembe Tamandiak, un atelier d’échange sur le thème : ‘’Promouvoir la participation des femmes aux postes des décisions’’.
Dans son mot d’ouverture, le Secrétaire académique de l’IFASIC, le professeur Arthur Yenga, a souligné quelques intérêts que rencontrent les femmes dans la thématique de la promotion des femmes aux postes décisionnels. ‘’Il y a quelques années, on parlait souvent de la promotion de la femme dans ce pays. Sous la deuxième République, Mobutu avait lancé ce concept de l’émancipation de la femme, de la condition féminine. Cette émancipation de manière très contrainte a été rencontrée par la nomination de quelques femmes qui, d’ailleurs, ont occupé les fonctions au sein du Gouvernement », a fait savoir le Professeur Arthur Yenga.
D’après lui, occuper un poste au sein du Gouvernement, d’une entreprise ou d’une organisation, ne signifie pas que la femme est arrivée à l’émancipation. C’est pour cela qu’il a posé une problématique : ‘’pour décider, a-t-on besoin de la quantité de femmes ?’’ Une question à laquelle il répond lui-même en disant : ‘’pour décider, il n’est pas question de nombre de femmes mais, il est question de la qualité de femmes’’.
La Chargée de communication de l’Office Nationale de l’Emploi (ONEM) et éditrice du magazine Le Zénith, Mme Michèle Kingwaya, a, pour sa part, indiqué combien il revient à la femme de lutter pour son émancipation. ‘’La femme est appelée à se former continuellement, accepter de participer dans de différentes conférences, partager d’expérience, développer son écoute et à être humble’’, a-t-elle argumenté.
Cependant, la représentante de la jeunesse congolaise au COMESA et CEO de Laboria Groupe, Madame Rosiane Kabangu, a estimé, dans sa prise de parole, que l’on ne peut pas parler du développement de la RD Congo sans les femmes. Car, pour elle, les femmes sont, d’un point de vue démographique, majoritaires et regorgent de tellement d’atouts qui doivent impérativement contribuer au développement du Congo.
A l’en croire, le monde est créé à l’image d’un oiseau et pour que l’oiseau prenne son envol, il a besoin de toutes ses deux ailes. ‘’Tant les hommes veulent accéder aux postes de prise de décision, tant les femmes ont aussi ce besoin naturel d’accéder aux postes de prise de décision’’.
Dans ce même élan, cette dernière a montré aux étudiants les formules que les femmes devront appliquer pour marquer leur temps. Il s’agit de : la vision, la planification, l’actualisation des connaissances et la résilience.
L’Honorable Députée nationale Colette Tshomba, Doctorante en DEA, qui était également présente, a martelé sur le fait que les femmes qui doivent atteindre les postes de prise de décision sont celles qui acceptent de faire les sacrifices nécessaires. Le sens de sacrifice, une qualité à laquelle elle a ajouté la formation, l’éthique, la réputation et la résilience.
Hénoc Akano