Ce mardi 21 mai 2024, dans l’enceinte de la Paroisse Sainte Anne, le Professeur Morgan Mbeki a tenu une conférence de presse en rapport avec le Programme de développement local des 145 territoires. Au cours de son discours, il a fait une proposition aux porteurs de ce programme pour une bonne amélioration de cadre de vies des populations rurales. Il a insisté, à pleine voix et principalement, sur la création des associativités.
D’entrée de jeu, le Professeur Morgan Mbeki s’est réjoui de ce programme qui, d’après lui, est l’émanation d’un nouveau contrat social amorcé par le Président Félix Tshisekedi pour combattre la pauvreté et les inégalités sociales.
Le Professeur Mbeki a également mis l’accent, toujours dans son exposé, sur la deuxième composante de ce programme, qui a pour mission de promouvoir le développement des économies rurales et des chaînes de valeur locales. Il a indiqué que ce programme s’attèle à cette composante pour réduire la pauvreté dans des milieux ruraux. Cependant, dit-il, cette réduction exige que toutes les stratégies mettent l’homme au centre de toutes perspectives.
Plus loin, Prof. Morgan Mbeki a abordé la question de la rééducation de pauvreté dans des milieux ruraux où il a fait une proposition aux porteurs du programme PDL-145T pour une bonne amélioration de cadre de vies des populations rurales. Pour lui, en effet, il ne suffit pas seulement de donner aux populations rurales des intrants, des matériels ou des outils de travail, mais il faudrait, bien plus encore, les initier à un travail qui tienne compte des besoins immédiats de leurs milieux de vie respectifs.
« Au-delà de tout ça, il faudrait qu’on aille plus loin en créant des associativités. C’est-à-dire, les paysans qui sont dans des villages, les agriculteurs, les éleveurs, qu’on leur donne l’occasion de créer des associations qui vont faire en sorte qu’ils mettent de fonds ensemble pour qu’ils deviennent indépendants tout en ayant la capacité de sponsoriser d’autres communautés », a-t-il fait remarquer.
Et, à la question de savoir s’il a déjà échangé avec les agences en charge de l’exécution de différents travaux du PDL 145 T, le Professeur Morgan Mbeki a révélé qu’il a approché quand même le leadership de BCECO, et discuté avec le conseiller qui avait participé à la conception du PDL 145T, ils avaient tous compris que les arguments pour sa proposition étaient bien fondés. « Les associativités, c’est quelque chose qui n’existe pas dans ce programme (…). J’applaudis, par exemple, la construction des écoles, des centres de santé, de routes, c’est déjà bien mais on risque de se retrouver devant les éléphants blancs comme par exemple on a vu en Côte d’Ivoire et le Nigérian, ils ont adopté un modèle de développement de Lewis mais par après, il n’y avait rien comme investissement. On peut créer des routes dans des villages, des écoles, de centres de santé, mais il faut que ces gens-là soient capables de profiter et contribuer pour qu’ils deviennent beaucoup plus indépendants et sortent de la pauvreté », a-t-il plaidé, peu avant de conclure son intervention du jour.
Enock Mwaka