Alors que des pays comme le Ghana, le Maroc, le Nigeria, et même l’Arabie Saoudite ont brillamment profité de la tribune du Forum de l’OCDE 2025 pour exposer de manière claire et structurée leurs stratégies en matière de minerais stratégiques, la République Démocratique du Congo, pourtant au cœur de ces enjeux mondiaux, a une fois de plus manqué ce rendez-vous crucial.
Le Vice-ministre des Mines, M. Godard Motemona Gilbolum, est arrivé en retard à la session et n’a pas été en mesure de présenter une vision claire de la RDC. Son intervention s’est limitée à des hommages répétés au Chef de l’Etat et à la Première ministre, sans aborder le fond du sujet. Ce manque de préparation et de contenu pertinent est regrettable, d’autant plus qu’il ne s’agit pas d’un cas isolé.
AFREWATCH et Afrewatch international déplorent cette attitude récurrente de certains officiels congolais, qui participent à des missions internationales avec des budgets conséquents, mais livrent des prestations largement en dessous des attentes. Trop souvent, ces délégations sont surdimensionnées, peu préparées, et peu productives. Pendant que d’autres nations optent pour une représentation resserrée mais stratégique, à l’image de l’Arabie Saoudite, représentée par une seule personne au message percutant; la RDC s’est distinguée par une délégation pléthorique (plusieurs personnes, tous services confondus) pour un résultat médiocre.
Afrewatch et Afrewatch international appellent Madame la Première ministre à prendre des mesures fermes pour garantir que les représentants de l’Etat congolais à l’international soient rigoureusement sélectionnés, dûment préparés, et capables de porter la voix et les intérêts du pays avec compétence et crédibilité (tous les services de l’Etat). Il est également impératif de réduire le nombre de participants à l’essentiel, en misant sur la qualité plutôt que sur la quantité.
Jackson Mutamba
