Une coalition de 22 organisations environnementales demande l’implication du Gouverneur militaire du Nord-Kivu, le Général-Major Peter Cirimwami, dans la sauvegarde du Parc national des Virunga. Malgré le jugement venant de Kalemie, aucun changement n’est perceptible.
Dans une correspondance adressée au Chef de l’Exécutif provincial de Goma, le Général-Major Peter Cirimwami depuis le week-end, ces ONGs dénoncent la poursuite de l’opération de spoliation de l’espace Nzulu dans le secteur sud du parc des Virunga, territoire de Masisi.
Elles déplorent ces actes qui sont menés par des tiers, malgré un jugement déjà rendu à cet effet, en faveur de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN).
A ce sujet, Bantu Lukambo, responsable d’une de ces organisations a explicité l’affaire en ces termes: ‘’Nous sommes inquiets de l’existence du processus de spoliation de Nzulu qui est une partie du parc national des Virunga. Avant, on pensait que c’est la population qui venait dans le parc pour spolier mais, après les enquêtes, on a compris qu’il y a un réseau qui est soutenu par des hommes forts de notre ville de Goma. Et puis, ce qui nous a fait peur, c’est lorsque nous avons vu l’installation d’une pancarte faisant la promotion de la spoliation de Nzulu. Or, pour installer une pancarte comme vous le savez tous, il faut demander une autorisation, payer de l’argent et qu’on vous autorise aussi à le faire’’.
Et d’ajouter : ‘’A part ça, il y a également le jugement de Kalemie qui avait demandé la suspension de toutes les activités qui sont en train d’être faites dans le parc national des Virunga au niveau de Nzulu. Malheureusement, l’autorité ne s’est jamais prononcée. C’est pourquoi, nous lui avons encore écrit pour qu’il puisse voir comment protéger ce parc, puisque c’est lui, le représentant du Gouvernement au niveau de Goma’’.
Depuis environ 3 ans, un groupe d’habitants du village Nzulu revendique un espace de 1.100 hectares des terres dans cette zone du parc national des Virunga. Depuis mars 2023, l’affaire a été tranchée en faveur du Parc, mais le jugement reste non exécuté jusqu’à présent.
Chimea Samy
