Jusqu’à preuve du contraire, aucun parti d’opposition en République Démocratique du Congo, ne rivalise avec l’UDPS d’Etienne Tshisekedi. Toutes les descentes dans la rue ont fait flop. Seul l’Ecidé de Martin Fayulu tente de tenir la dragée haute dans ses mobilisations, mais non, à la hauteur du parti du sphinx de Limete d’heureuse mémoire.
Après près de 7 ans de l’UDPS au pouvoir, la rue a séché. Le PPRD de Joseph Kabila avec sa plateforme le FCC, ont, après la rupture de la coalition FCC-CACH, tenté de tester la solidité politique de leurs combattants en appelant à la première marche pacifique. La population a accouru espérant s’en tirer avec quelques sous.
Autres temps, autres mœurs ; le regroupement politique de Joseph Kabila avait, dans l’entretemps, perdu la manette du pouvoir. Les manifestions politiques de cette ancienne majorité présidentielle n’étaient plus à charge du trésor public alors que les caisses de ladite plateforme sonnaient déjà creux.
Les partisans de Kabila ayant compris qu’il fallait des efforts financiers de tout le monde pour subvenir aux besoins dudit regroupement politique : c’était le début du tsunami. Tous les collaborateurs de Joseph Kabila ont commencé à quitter le navire les uns après les autres pour adhérer à l’Union sacrée.
La dynamique entamera le moral de la base qui va commencer à se détourner du FCC. C’est l’occasion des autres partis de tenter de se faire une place au soleil. Les premières manifestations de quelques partis d’opposition se sont soldées par des échecs cuisants. La plupart de leaders vont préférer se limiter aux déclarations politiques ou matinées politiques des cadres avec quelques militants.
Très peu de responsables politiques ont osé, depuis lors, réunir leurs militants dans les espaces ouverts. Avant toute chose, il fallait disposer suffisamment des moyens financiers afin de soudoyer la présence de différentes couches de la population qui répondraient favorablement à une telle invitation. Ce ne sont nullement des combattants de cœur mais, plutôt ceux attirés par l’argent.
Aujourd’hui, c’est autour de Jean-Marc Kabund de passer au crible pour tester sa popularité. Transfuge de l’UDPS, il est désormais à la tête de son propre parti politique dénommé ‘‘Alliance pour le changement’’. Il va braver la rue le samedi 15 novembre prochain. Objectif : réclamer l’organisation d’un dialogue national pour apaiser les tensions et ouvrir un espace de concertation entre les acteurs politiques et sociaux.
Un véritable défi à relever là où certains leaders se sont cassés la gueule. Entretemps, l’annonce du camp de la patrie à l’initiative de Martin Fayulu est une vraie bouée de sauvetage en vue de récupérer les leaders au bord du naufrage.
La Pros.