L’alliance de Corneille et Sultani Makenga accuse de réels signes d’essoufflement après avoir promis de renverser le régime de Kinshasa. L’espoir semble, de plus en plus, s’envoler. Pour preuve, la fréquence de conférences du leadership de ce mouvement rebelle qui demeure agressif dans leur verbe mais, subit de plein fouet, l’activisme de l’aviation des FARDC. Qu’il soit dit en passant que le tigre ne crie pas sa tigritude.
La force aérienne cible des sites militaires des rebelles. Il s’agit des frappes chirurgicales au cœur du financement des activités militaires de l’AFC/M23. Pour ces 72 heures, c’est l’usine de production de Twangiza dans la chefferie Luhwinja en territoire de Mwenga dans la province occupée de Sud-Kivu qui a été touchée.
En effet, dans la nuit de mardi 22 à jeudi 23 octobre dernier, des frappes ont visé des réservoirs de carburant alimentant cette usine de production d’or provoquant un gigantesque incendie. Cette mine de Twangiza produit près de 100 kg d’or par jour. Un véritable pactole pour ces rebelles.
Hier encore, lors d’une nouvelle sortie médiatique, l’AFC/M23 a promis de répondre désormais coup sur coup, à toute attaque de Kinshasa sur l’espace sous sa gestion dénonçant des multiples violations du cessez-le-feu imputées. Elle pointe du doigt des attaques menées par des drones, des avions et les milices Wazalendo contre diverses positions de l’AFC/M23.
Prenant la communauté internationale à témoin, Nangaa a averti que l’AFC/M23 ne restera pas passive face à ces agressions avant d’ironiser : « Sous le couvert d’un discours diplomatique de façade, le régime de Kinshasa a persisté dans une logique d’affrontement total, préférant la voie des armes à celle du dialogue ».
Kinshasa a montré sa bonne fois dans le dialogue d’abord en acceptant d’ouvrir des discussions avec les supplétifs du Rwanda. Alors qu’on venait de signer la Déclaration de principes de Doha instaurant un cessez-le-feu sur tous les fronts, l’AFC/M23 a continué à poursuivre sa conquête des territoires jusqu’à ce que le gouvernement congolais ait décidé d’arrêter cette fougue belliciste.
Désormais, les informations disponibles indiquent qu’aucune avancée notable n’a été réalisée depuis près de trois semaines. L’AFC-M23 semble à court d’élan, incapable de s’emparer de nouvelles positions dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, où ses combattants sont confrontés à une résistance accrue.
Entretemps, on a enregistré des retours volontaires des Rwandais qui avaient trouvé refuge en RDC. Déjà en août dernier, 532 réfugiés, représentant 168 familles, avaient déjà été rapatriés volontairement depuis l’est de la RDC. En trois mois, cela fait donc plus de 800 personnes qui ont choisi de rentrer chez elles, avec l’appui du HCR.
La Pros.