C’est une victoire importante pour la RDC qui a longtemps appelé à la mise en place d’une commission d’enquête indépendante sur les violations graves des droits humains en République Démocratique du Congo. Depuis plus de trois décennies, l’Est du Congo est le théâtre de violations systématiques des droits humains, souvent restées impunies.
La voix de la RDC devient, de plus en plus audible, dans tympan de la communauté internationale. En effet, la mise place de cette commission composée de trois experts est un encouragement réel au plaidoyer de la RDC sur le Genocost.
Les violences se sont intensifiées depuis 2021 avec la reprise des combats par l’AFC/M23, allié aux militaires du Rwanda. Le M23 a pris le contrôle de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, en janvier, et Bukavu en février. Selon l’ONU, les combats ont fait des milliers de morts depuis le début de l’année et jeté des centaines de milliers de personnes sur les routes.
En réalité, c’est depuis le mois de février dernier que le Conseil des droits de l’homme avait décidé de mettre sur pied rapidement une commission d’enquête sur l’escalade des violences dans l’Est de la RDC. Objectif : établir les faits, les circonstances et les origines fondamentales de toutes les allégations de violations présumées des droits de l’homme et d’atteintes à ces droits et de violations du droit international humanitaire, y compris celles touchant les femmes et les enfants, et celles impliquant des violences sexuelles.
La commission d’enquête a également été chargée d’identifier, dans la mesure du possible, les personnes et les entités responsables de violations des droits de l’homme afin de veiller à ce que les responsables soient tenus de répondre de leurs actes.
Cependant, des coupes budgétaires drastiques dues au désengagement des États-Unis et d’autres États avaient retardé la formation de la commission d’enquête, faisant même craindre qu’elle ne voie jamais le jour.
Mais le Conseil des droits de l’homme a adopté au mois d’octobre une nouvelle résolution demandant la nomination des experts avant la fin de l’année, qu’ils réalisent leur première visite sur le terrain en janvier 2026 au plus tard et qu’ils rendent leur premier rapport au début de l’année 2027.
C’est l’occasion pour la communauté internationale de découvrir l’ampleur des atrocités subies depuis une trentaine d’années des agressions récurrentes du Rwanda. Les carottes semblent cuites pour le Rwanda qui a toujours contesté les conclusions de différents rapports sur des violations des droits humains en RDC. Les supplétifs du Rwanda ne pourront pas, non plus, échappé.
Situation dramatique pour Nangaa Corneille qui s’est adjugé la direction politique d’un mouvement qui se trouvait dans le collimateur de la communauté internationale. Il est obligé en tant que tel, d’assumer les passifs et les actifs de sang des congolais versé gratuitement.
La Pros.