*Circonscrivant le contenu de ce nouveau Livre Blanc, Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication & Médias, et Rose Mutombo Kiese, la Ministre de la Justice & Garde des Sceaux qui étaient devant un parterre de journalistes hier, jeudi 14 septembre 2023, étalent, en huit chapitres, la tragédie humaine ainsi que les dégâts, pertes et manques à gagner qui, en réalité, constituent, en un mot comme en mille, des dommages subis par la RD. Congo à la suite de cette énième agression du Rwanda. Selon les deux orateurs, en effet, le but visé par ce pays voisin consiste à maintenir l’instabilité dans la partie Est de la RD. Congo pour la poursuite du pillage systématique ainsi que l’exploitation illicite des ressources naturelles, avec la complicité des groupes armés dont le M23. Autrefois, en décembre 2022, lors de la présentation du tout premier numéro de ce même Livre Blanc, il était question, rappelle-t-il, de présenter des faits constitutifs de cette agression assortie d’une série de crimes internationaux commis par le Rwanda et qui, du reste, ont été également reconnus par le Panel d’experts de l’ONU, dans leurs différents rapports publiés.
Trame cachée
”Au-delà de la tragédie humanitaire avec 2,3 millions de déplacés et les conséquences que cela fait courir avec la déforestation et la pression pour la recherche pour ses populations déplacées, la scolarité de plus de 200.000 enfants est compromise. Les écoles ont été désertées, certaines occupées, d’autres carrément détruites et incendiées”, a-t-il révélé.
Bien plus, il a, à cette même occasion, rappelé les dommages incalculables subis par le Parc du Virunga, patrimoine protégé de l’humanité, qui peuvent nécessiter, de l’avis des experts, une bonne dizaine d’années pour sa réparation.
”Plus de 14 éco-gardes ont trouvé la mort du fait de la dégradation de la situation sécuritaire. Les activités économiques autour du parc ont été totalement perdu perturbées occasionnant des pertes évaluées entre 40 et 60 millions USD.
Incidence sur le processus électoral
‘’Ce conflit a aussi une incidence sur le processus électoral. On sait que les populations se trouvant dans les zones sous occupation, n’ont pas encore été enrôlés. Et, pourtant, nous voulons qu’ils participent pleinement au processus électoral afin d’exercer leur droit le plus légitime. Les candidats aux législatives de cette partie du pays, n’ont pas encore déposé leurs candidatures à la CENI”, a-t-il souligné.
Pertes énormes
Projets d’infrastructures plombés notamment, la construction de la route Bunagana-Goma, des pertes énormes aux trésors publics national et provincial, Patrick Muyaya a stigmatisé le coût quotidien lourd de cette occupation.
”Rien qu’avec le poste frontalier principalement de Bunagana et de Kinshasa, c’est plus d’un million de dollars américains de manque à gagner chaque mois”, a-t-il précisé.
Mauvaise foi
En dépit de ce tableau funeste et macabre, Patrick Muyaya a démontré l’engagement du gouvernement congolais, conformément à la ligne définie par le Président de la République dans les différents processus qui, malheureusement, est confrontée à la mauvaise foi du Rwanda.
Saluant les prises de position de l’Union européenne et de Washington qui ont sanctionné les officiers rwandais face à ces crimes, le Ministre de la Communication et Médias a appelé l’opinion tant nationale qu’internationale à lire le présent numéro du Livre Blanc qui complète le précédent dans le souci de s’apercevoir de la véracité des faits sur la crise en cours sur le territoire congolais et de s’affranchir des mensonges distillés par une certaine propagande à ce sujet.
Plaidoyer
Rose Mutombo, la Ministre d’Etat à la Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, a évoqué, par ailleurs, l’importance de ce document ficelé sur plusieurs fronts pour lister, littéralement, tous les crimes commis dans les conflits armés, depuis l’agression rwandaise et consorts.
A tout prendre, ce ‘’Livre Blanc est un document de plaidoyer. C’est vrai on va sur plusieurs fronts. Il y a le front diplomatique, le front judiciaire mais aussi le plaidoyer qu’on doit faire. Puisqu’on doit faire passer le message à tous les niveaux. Dans ce livre, on essaie de lister certains crimes commis dans les conflits armés. Et cela nous permettra au moment opportun d’avoir certaines preuves qui peuvent nous avancer pour asseoir les différentes plaintes déposées au niveau de différentes juridictions”, insiste-t-elle, avant d’inviter le peuple congolais à s’en approprier pour vulgariser le contenu de ce nouveau Livre Blanc afin de contribuer, de manière décisive, à la lutte contre cette agression rwandaise qui, en dépit de toutes les preuves avancées et des multiples condamnations, continue aussi bien à ravager qu’à endeuiller inutilement le peuple congolais.
LPM