À La journée internationale du 7 novembre, dédiée aux écrivains africains, a été célébrée au Centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa. Consacré à la promotion des écrivains africains, cet événement vise à mettre en avant la diversité littéraire africaine en s’émancipant du joug de la colonisation.
A cette occasion, deux grandes écrivaines congolaises ont reçu des titres honorifiques des mains du responsable de la bibliothèque Wallonie-Bruxelles, à savoir : Mmes Eugénie Mpongo et Clémentine Faik-Nzuji.
Les membres de cette corporation des écrivains ont mis à profit ce rendez-vous pour dresser le bilan de leurs activités en vue d’en dégager des insuffisances avant de faire amende honorable et d’œuvrer pour la réalisation d’un objectif commun.
Trois communications ont ponctué cette activité, à savoir « Être écrivain au Congo : un acte d’enracinement » par Mme Eugénie Mpongo. Elle a affirmé que la littérature congolaise, et avec elle celle des autres pays du monde noir, prend désormais une part importante dans les différentes mutations du champ littéraire contemporain qu’impose la mondialisation. Ainsi, considérée hier comme un objet marginal des études littéraires, la littérature congolaise, de par le talent de ses ouvriers, a remis en cause la hiérarchisation implicite entre les catégorisations de littérature française et de littérature francophone.
Selon Eugénie Mpongo, être écrivain au Congo, c’est assumer sa littérature nationale, assumer les sons de cette littérature, c’est aussi vivre pleinement sa passion, c’est témoigner sur la société, c’est mettre le Congo en exergue et l’assumer sans complexe. L’écrivain devrait assumer ce rôle consistant à rappeler les valeurs, à les faire découvrir aux plus âgés, aux adultes, pour s’en souvenir et à s’attacher à cela. L’idéal serait donc d’apporter des œuvres scientifiques qui sont un facteur de paix, du vivre ensemble harmonieux entre les peuples du Congo et s’en servir l’exemple de Patrice Emery Lumumba. Elle invite les générations futures, d’écrire des documents qui concernent les valeurs culturelles afin d’apporter au monde la part d’humanité des Congolais, la part de la vision du monde des Congolais dans ce contexte de la mondialisation », a-t-elle expliqué.
Eugénie Mpongo a expliqué, pour terminer, que cette journée permet de promouvoir les œuvres littéraires congolaises à l’international et de découvrir des écrivains en herbes. Outre les barrières éditoriales, les écrivains africains font face à des défis majeurs, tels que le manque d’infrastructures et un accès limité à l’éducation. Face à ces obstacles, la Journée internationale de l’écrivaine africaine demeure un espoir.
Jackson Mutamba