Les cadres, militants et sympathisants de l’Alliance pour le Changement (A.Ch), parti cher à Jean-Marc Kabund a Kabund, ont, à travers une marche pacifique, exigé la libération sans conditions de leur leader condamné et incarcéré à la Prison Makala, depuis 2 ans. Ils étaient nombreux dans les rues de Kinshasa ce vendredi 09 août 2024. Cette marche a été fortement réprimée par la Police Nationale Congolaise, qui a procédé à l’arrestation de plusieurs.
Si certains militants et cadres dont le Secrétaire Général, son Adjoint et le Fédéral de Tshikapa ont été arrêtés, d’autres ont été par contre blessés.
‘’Bien que nos manifestants aient marché sans violenter les personnes, ni casser quoique ce soit, nous avons tout de même, assisté au cours de cette marche, à des arrestations arbitraires, suivies des frappes, lancement de gaz lacrymogènes contre les paisibles citoyens qui, pourtant, ont manifesté pacifiquement, ce vendredi 09 août 2024’’, a dénoncé la Cellule de communication du parti.
Ejecté à la première vice-présidence de l’Assemblée Nationale, puis radié de son ancien parti l’Union pour la Démocratie et Progrès Social(UDPS), Jean-Marc Kabund a Kabund est depuis lors, devenu opposant au régime de Félix Tshisekedi, et a, de ce fait, créé son propre parti politique.
Jean-Marc Kabund a Kabund était visé par 12 chefs d’accusation dont ceux « d’offense au Chef de l’Etat, outrage aux institutions et propagation de faux bruits ».
La défense de cet ancien Député national avait devant la Cour de cassation évoqué une peine excessivement lourde, disait-elle, savoir que la décision est éminemment politique, comme tout le reste de la procédure. Maître Emmanuelli Kahaya, l’un des avocats de cet opposant précisait après l’audience que, la défense ne dispose plus d’aucun recours.
N’ayant pas digéré son éviction de deux importants postes, ce pilier du pouvoir de Félix Tshisekedi était tombé en disgrâce avant de passer de la majorité à l’opposition avec un discours radical sur la gestion du pays. En juillet 2022, au cours d’une conférence de presse dans sa résidence de Limete/Kingabwa, Kabund avait dénoncé ‘’le clientélisme et la corruption à grande échelle’’ du pouvoir en place, la désacralisation du parlement et affirmer que ‘’Félix Tshisekedi était ‘’ un danger pour la République’’.
Jonas Shampa