(Le cinéaste et réalisateur congolais Balufu Kaninda)
(Les membres du nouveau comité de l’ADACO)
Balufu Kanyinda Kupa était parmi les artisans de la société de l’Administration des Droits d’Auteurs au Congo (ADACO). Comme figure de proue, le doyen réalisateur a même sacrifié ses actions à la Société congolaise des droits d’auteur et des droits voisins (SOCODA) au profit de l’ADACO.
Malheureusement, la reconnaissance n’est pas de ce monde, dit-on. Le cinéaste congolais a été viré de son poste de coordonnateur du comité dirigeant de l’ADACO. La décision de suspendre le sage Balufu Kanyinda a été prise lors de la dernière session extraordinaire de l’Assemblée générale de l’ADACO qui s’est tenue à l’espace Aw’art dans la commune de Bandalunga.
Selon nos sources, il lui est reproché de l’incompétence et de la ‘‘passivité’’ dans la gestion, provoquant ainsi une léthargie au sein de l’ADACO.
« Après une somnolence et lourdeur administrative constatées dans le chef du comité sortant Balufu Bakupa-Kanyinda, en manque d’inspiration, il était plus que temps de prendre le taureau par les cornes afin de tracer une nouvelle route de gestion de notre organisation quatre ans depuis sa création», a déclaré un des membres de cette structure.
Il sied, par ailleurs, de noter qu’un nouveau comité provisoire a été déjà mis en place pour remplacer l’ancien qui était dirigé par Balufu.
« Cette nouvelle équipe est conduite par Maître Glody Muabila qui a été élu à l’unanimité Coordonnateur du nouveau Comité de normalisation et redynamisation pour 6 mois renouvelable», renseignent nos fins limiers.
Les mêmes sources indiquent que cette Assemblée élective n’a pas été seulement une occasion pour éventrer le boa mais surtout elle s’inscrit dans l’objectif de restructurer la société et donner un nouveau sens pour sa bonne marche.
« Cela passe notamment par des tactiques efficaces, des stratégies idoines qui puissent baliser le chemin d’un avenir prometteur dans le secteur des droits d’auteurs. La vision de l’ADACO qui demeure la libéralisation du secteur, permettra de sortir de l’auberge sur une gestion du secteur à géométrie variable », souligne-t-on.
Dans cette nouvelle perspective, le nouveau comité de l’ADACO est composé de la manière suivante : Maître Glody Muabila qui aura comme assistants Lionel Kabeya et Patrick Loso. Tandis que Djo Moupondo et Fred Kabeya dirigeront quant à eux la Cellule Surveillance.
Alors que Cinardo Kivuila et Cédric Issengoma piloteront la Cellule Communication.
Il sied de noter que le nouveau coordonnateur de l’ADACO est un juriste de formation. Il a, bien avant, occupé le poste de secrétaire général dans l’ancien comité suspendu.
ADACO pour la défense de l’exploitation des créations et compositions des œuvres de l’esprit
Créée en 2020, ADACO est une société sans but lucratif basée en République Démocratique du Congo qui est gérée par les auteurs, les artistes (toute discipline confondue), les éditeurs ainsi que les juristes congolais évoluant au pays et à l’étranger. Sa mission consiste à défendre les droits d’exploitation de création ou composition des œuvres de l’esprit dans le cadre d’une gestion collective prévue par la loi ou de l’apport de droits par les titulaires de droits qu’elle représente.
La structure défend également les droits d’exploitation des prestations artistiques, les droits d’exploitation des incorporations de sons ou d’images ou de sons et d’images dans un support matériel suffisamment permanent ou stable pour permettre leur perception, reproduction ou communication, dans le cadre d’une gestion collective prévue par la loi ou de l’apport de droits par les titulaires de droits qu’elle représente.
Elle intervient également dans le contentieux en cas de perception et la partition des rémunérations dues aux titulaires de droits qu’elle représente au titre des licences légales telles que la rémunération pour copie privée des prestations fixées sur les supports phonographiques ou vidéogramme, et la rémunération équitable pour la communication au public des phonogrammes du commerce,
L’ADACO intervient dans la négociation et la fixation de barèmes de toutes sommes pouvant revenir à l’ensemble (ou à une catégorie) des professions qu’elle représente au titre de licences d’exploitation, d’accords collectifs ou conventionnels, d’une indemnisation conventionnelle ou judiciaire.
JDL
