La guerre pour la conquête du perchoir de l’Assemblée nationale est déjà lancée entre l’Union pour la nation congolaise (UNC) de Vital Kamerhe et la Convention pour la République et la démocratie (CRD) de Christophe Mboso. Seul l’arbitrage du Chef de l’Etat remettra chacun à sa place. Si Kamerhe peut compter notamment, sur son nouveau statut de deuxième force parlementaire à l’Assemblée nationale, la CRD de Mboso se propose de poursuivre son rôle avant-gardiste au sein de la chambre basse du Parlement. Dans une interview accordée à un média local, Vicky Ngoya, cadre de la CRD de Christophe Mboso souligne que l’Union sacrée ne s’est pas encore prononcée à ce sujet.
A l’UNC, on estime, par contre, que les ambitions sont inhérentes à la vie politique et ne peuvent constituer un motif de méfiance entre acteurs politiques. Pour l’UNC, briguer la présidence du bureau de l’Assemblée nationale, est une ambition principale, donc ce n’est un secret pour personne. C’est normal que la CRD se fasse des idées sur l’ambition présidentielle en 2028 pour disqualifier Vital Kamerhe, le seul à avoir cru au Président Tshisekedi en 2019 quand ils étaient tous en train de défiler à Kingakati.
Le camp de Vital Kamerhe compte 30 députés nationaux et s’il faut prendre en compte le PCR, c’est au-delà de 100. Comment interdire à Vital Kamerhe d’avoir des ambitions avec un tel capital ? La CRD n’a pas plus de 4 députés. C’est normal qu’elle soit frustrée. Le camp de Mboso au sein de la majorité en termes de force politique ne vaut rien, rétorque-t-on du côté de l’UNC. Les élections du bureau de l’Assemblée Nationale auront lieu d’ici quelques semaines. Cela dépendra de la rapidité avec laquelle la Cour constitutionnelle va traiter et renvoyer le règlement intérieur qui lui a été soumis dernièrement.
Retenons qu’il faut une plénière pour adopter et définir le calendrier des élections. La campagne pourra durer deux jours. Jeudi de la semaine prochaine probablement, l’élection du bureau pourra intervenir, a dit une source à l’Assemblée Nationale. Pour rappel, Augustin kabuya qui est secrétaire général du parti présidentiel avait déjà annoncé son ambition pour le poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale, ce poste est resté acquis à l’UDPS depuis l’avènement de Félix Tshisekedi à la tête du pays.
Jackson Mutamba
