(L’artiste Malafi Niamba, promoteur du centre culturel les Mwindeurs)
Malafi Niamba, artiste pluridisciplinaire de la République démocratique du Congo a été libéré de la prison centrale de Makala à Kinshasa hier mercredi 28 Août, après un mois de détention, confirme le jeune professionnel de la culture au cours d’un entretien.
« Injustement condamné à 1 mois de prison au centre pénitentiaire et des rééducations de Kinshasa (CPRK, ex-prison de Makala), l’artiste pluridisciplinaire Malafi et les danseurs ont été libérés de la prison ce 28 août 2024 à 14h. Après sa grève de la faim, Malafi a un message pour toutes les personnes qui se sont mobilisées en sa faveur », a déclaré Malafi Niamba, artiste et responsable du centre culturel ‘‘Les Mwindeurs’’.
Selon les informations à notre possession, celui qui se fait baptiser ‘‘Mandela de la culture’’ en RDC, et ses coéquipiers ont été relâchés grâce au soutien du Collectifs des Artistes et des Culturels (CAC), une plateforme de la société civile dirigée par le comédien Roch Bodo, qui œuvre pour la défense des droits et intérêts et surtout l’amélioration des conditions de travail des professionnels des arts et opérateurs culturels en République Démocratique du Congo. La ministre de la culture, arts et patrimoines a également joué un rôle prépondérant pour sa libération.
Agée d’une vingtaine d’années, Niamba Malafi, artiste pluridisciplinaire et directeur de l’espace culturel des Mwindeurs, dans la commune de N’djili à Kinshasa, renseigne-t-on, a été arrêté et jugé le 27 juillet au tribunal de grande instance de N’djili, avant d’être transféré le mardi 30 juillet à la Prison Centrale de Makala.
Le jeune opérateur culturel Malafi a été arrêté au parquet de N’djili et a été auditionné sur procès-verbal pour avoir estimé et dénoncé l’arrestation ‘‘Arbitraire’’ d’un groupe 7 danseuses et danseurs qui font de temps en temps leur répétition dans son espace ‘‘la Maison Culturelle des Mwindeurs’’, dont l’objectif est d’encadrer les jeunes artistes qui utilisent la danse comme moyen de réinsertion sociale.
Pour rappel, le dossier a été porté en justice par un homme habitant la commune de N’djili qui s’est plaint des costumes des danseurs qui faisaient leur clip vidéo d’exhibition des pas de danse devant le portail de sa voisine. Malgré l’accord de sa voisine, le monsieur s’est rendu chez le procureur avec motif d’atteinte à la pudeur. Le procureur a instruit des hommes en civile qui ont amené ces jeunes au parquet, sans mandat d’arrêt. Ils ont passé nuit au cachot du parquet. Parmi les 7 danseurs, il y a 3 filles, renseigne-t-on.
JDL