Quelques jours seulement suffisaient, après la signature de l’arrêté ministériel du Vice-premier Ministre, ministre de l’Economie, Daniel Mukoko, annonçant la baisse du prix du litre du carburant à la pompe, pour que les conducteurs des taxis, taxis-bus et motos, éprouvent des difficultés pour s’approvisionner en carburant auprès de leurs fournisseurs dans les stations service.
Une baisse du prix qui n’aurait certainement pas enchanté les opérateurs économiques œuvrant dans ce secteur après sa mise en application au lendemain de l’annonce faite par le Ministre de tutelle. Une bonne nouvelle qui n’aurait duré que 48 heures pour que l’opinion constate sur terrain la fermeture des stations d’essence dans la matinée, jusqu’aux environs de 9 heures voire 11 heures alors qu’elles sont déjà ouvertes à 5 heures du matin, et dans la soirée à partir de 20 heures déjà pour certains fournisseurs et 21 heures pour d’autres pendant qu’ils pouvaient bien vendre jusqu’après 23 heures et demi. Et pour les usagers de la route, ce n’est qu’un pire cauchemar car, le carburant se fait de plus en plus rare.
Certains chauffeurs qualifient cette pénurie de rétention de stock par les fournisseurs depuis que le Gouvernement a pris cette mesure de ramener à la baisse le prix du litre à la pompe. Dans certains coins de la capitale, les taximen accusent certains pompistes qu’ils seraient en train d’exiger les pourboires à leurs clients avant tout service.
L’un d’entre eux sollicite ainsi l’intervention du Gouvernement pour mettre fin à cette mauvaise pratique qui rend le transport difficile dans la capitale. «Nous avons du mal à acheter le carburant car, la plupart de stations sont fermées. Certains pompistes nous exigent 1500 FC voire 2000 FC pour qu’ils nous servent. Nous achetons le carburant auprès des vendeurs ambulants communément appelés Kadaffi. Que le Gouvernement s’y imprègne et nous aide à trouver de solution à cette situation », a-t-il déploré.
Par contre, le président de l’Association des Pétroliers Privés de la RDC, Emery Mbatshi Bope, a, pour sa part, fustigé le comportement des pompistes qui s’adonneraient à exiger de l’argent aux clients à la pompe avant d’être servis. Il a cependant précisé qu’il n’y a aucune raison qui justifierait la rétention de stock car, la mesure sur la baisse du prix de carburant a été prise de commun accord avec le Gouvernement.
«C’est une décision concertée après avoir mis sur table tous les éléments que l’on prend en compte pour fixer le prix à la pompe. Je ne crois pas qu’il puisse avoir des gens avec la volonté manifeste de retenir le stock. Alors, si quelqu’un vous demande un pourboire cela constitue une infraction», a déclaré Emery Bope.
César Nkangulu