La Cour Constitutionnelle a rendu, mardi 20 mai 2025, son verdict sur le dossier Bukanga Lonzo dont Matata Ponyo est accusé comme co-auteur de détournement des derniers publics. La Haute Cour de la RDC a condamné Matata Ponyo à 10 ans des travaux forcés, 5 ans d’inéligibilité et la saisine de ses biens.
Cette décision a divisé l’opinion Congolaise notamment, son parti politique, Leadership pour la Gouvernance et le Développement, qui qualifie la décision de Dieudonné Kamuleta, président de la Cour Constitutionnelle, d’un « règlement des comptes ».
A travers une déclaration rendue publique ce mercredi 21 mai 2025, les fédérations du Nord et Sud-Kivu du LGD, dont Matata Ponyo est l’autorité morale, qualifient cet arrêt de la Cour « d’un acharnement politique contre son leader et une manière pour le pouvoir en place de vouloir étouffer l’opposition », tout en réaffirmant leur soutien à Matata Ponyo.
«Le peuple congolais se voit être victime d’un complot généralisé, soutenu par le silence des acteurs à tous les niveaux. La décrispation du climat politique en RDC est d’urgence internationale car ayant été à la base de la mort de plusieurs dizaines de milliers de congolais depuis le début de la guerre dans la partie orientale du pays.
Le deuxième arrêt de la cour constitutionnelle dans le dossier dit Bukanga Lonzo dénote d’une inféodation flagrante de la justice congolaise au régime tyrannique de l’UDPS, créant un précédent irréparable dans l’existence de notre pays en tant qu’Etat. Nous rappelons Mr Tshisekedi à l’état d’âme placide, au respect de la dignité humaine et au respect des libertés garanties par la Constitution de la République Démocratique du Congo.
Nous dénonçons par la même occasion le musellement généralisé de l’opposition politique en République Démocratique du Congo à travers les poursuites illégales contre l’ancien Président de la République et Sénateur à vie Joseph Kabila Kabange, récemment. Convoqué à la Chambre Haute du Parlement et dont les biens sont perquisitionnés sans respect du droit. Moïse Katumbi et Franck Diongo, forcés à l’exil par la dictature prônée par le régime Tshisekedi. Les arrestations arbitraires de Seth Kikuni et Jean Marc Kabund, les saisis des biens des opposants politiques et la mise à prix des têtes des journalistes ne s’alignant pas aux désirs et souhait des gouvernants. La loi est interprétée au gré de l’ignorance du régime de l’UDPS.
Le parti politique LGD Nord et Sud-Kivu invite tous ses membres sympathisants, la population congolaise, en général et, en particulier, la jeunesse à une ferme résistance en vertu du prescrit de l’article 64 de notre Constitution. La RDC est notre patrimoine commun, nous ne laisserons pas une oligarchie mafieuse saper sa destinée. Il en va de notre avenir. Les peuples du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ne doivent jamais oublier que les acteurs politiques de l’Union Sacrée de la Nation, hautement tribalisée, sont la cause de leur malheur et leur misère », conclut cette déclaration signée par Bruno Mwitoere du LGD Nord-Kivu et Dr Nicolas Kyalangalilwa du LGD Sud-Kivu.
Guellord Risasi
