Le Rassemblement des Journalistes pour l’Emergence du Congo (RAJEC), a organisé mercredi 13 septembre 2023, un point de presse à Fatima, pour fustiger ce qu’il qualifie de harcèlement judiciaire à l’endroit du journaliste Stanis Bujakera. En effet, c’est avec un ton de mécontentement, devant les chevaliers de la plume et du micro, que le porte-parole de RAJEC, Edmond Izuba a lu la déclaration de cette structure. Prenant la parole, il a d’emblée souligné que le journaliste Stanis Bujakera Tshiamala a été interpellé par les services de sécurité en date du 8 septembre, aux alentours de 21h, pendant qu’il comptait se rendre à Lubumbashi et a été acheminé, manu militari, à l’inspection provinciale de la police, avec ses outils de travail (Ordinateur et téléphones portables) confisqués, sans aucune invitation préalable.
« …Placé dans des conditions carcérales précaires et dégradantes, ce responsable et père de famille continue de croupir après avoir été transféré au parquet de la Gombe. Voulant à tout prix concrétiser leur souhait, celui d’envoyer le pauvre journaliste pourrir à la prison de Makala, les bourreaux de la presse continuent d’exercer un harcèlement judiciaire sans précédent pour pousser le journaliste à dévoiler ses sources. À notre grande surprise, dans le souci de réussir à leur mission sadique, et après refus du journaliste de corroborer à leur thèse, nous apprenons qu’un autre grief serait en train d’être monté afin de poursuivre le journaliste pour faux en écriture. Ce sont des manœuvres tendant à aggraver le cas de Bujakera et à criminaliser le travail des journalistes », laisse savoir Edmond. Et d’ajouter : «Dans ces entrefaites, nous apprenons depuis l’arrestation de Stanis Bujakera, que ceux qui ont saisi ses outils de travail ont tenté à plusieurs reprises de supprimer et de désactiver son compte tweeter pour des objectifs et raisons inavoués ».
Pour le RAJEC, cette affaire infligée à Bujakera, est une tragique illustration de la chasse aux sorcières lancée contre les journalistes. D’après eux, cela s’avère comme une honte pendant cette période historique que traverse la RDC.
«Nous dénonçons les poursuites dont les journalistes sont actuellement victimes dans notre pays, et qui constituent une tentative autocratique de réduire au silence toutes les voix dissonantes et d’empêcher les journalistes indépendants de mener leur activité», souligne-t-il.
En outre, ce chevalier de la presse a rappelé l’un des principes fondateurs du métier de la presse : «Le journaliste ne dévoile pas sa source, et le contraindre à le faire est une entorse à la liberté de la presse», dit-il.
Par ailleurs, le RAJEC a exigé la libération sans condition et immédiate du journaliste Stanis Bujakera qui selon lui n’a violé aucune disposition déontologique ni légale.
«…Le RAJEC qui en appelle à la solidarité tous azimuts, va annoncer, d’ici 72 heures, des manifestions de grandes envergures si et seulement si le confrère Stanis Bujakera n’est pas libéré», a affirmé le porte-parole de RAJEC.
A cette occasion, le RAJEC a rappelé qu’il suit également de très près le procès qui oppose le journaliste Gauthier Sey à l’artiste Musicien Nsimba Ipupa Fally, par devant le Tribunal de Paix de Kinshasa-Gombe.
Israël Mpoyi
Déclaration du Rassemblement des journalistes pour l’émergence du Congo, « RAJEC » en sigle
Le Rassemblement des journalistes pour l’émergence du Congo (RAJEC) comme tant d’autres organisations de défense de la liberté d’expression, des droits humains et de journalistes, dénonce le harcèlement judiciaire que subit le journaliste Stanis Bujakera.
Interpellé par les services de sécurité en date du 8 septembre aux alentours de 21h pendant qu’il comptait se rendre à Lubumbashi, le journaliste Stanis Bujakera Tshiamala a été acheminé, manu militari, à l’inspection provinciale de la police, avec ses outils de travail (ordinateur et téléphones portables) confisqués, sans aucune invitation préalable, sauf s’ils voulaient l’intimider.
Placé dans des conditions carcérales précaires et dégradantes, ce responsable et père de famille continue de croupir après avoir été transféré au parquet de la Gombe. Voulant à tout concrétiser leur souhait, celui d’envoyer le pauvre journaliste pourrir à la prison de Makala, les bourreaux de la presse continuent d’exercer un harcèlement judiciaire sans précédent pour pousser le journaliste à dévoiler ses sources. À notre grande surprise, dans le souci de réussir à leur mission sadique, et après refus du journaliste de corroborer à leur thèse, nous apprenons qu’un autre grief serait en train d’être monté afin de poursuivre le journaliste pour faux en écriture. Ce sont des manœuvres tendant à aggraver le cas de Bujakera et à criminaliser le travail des journalistes.
Dans ces entrefaites, nous apprenons depuis l’arrestation de Stany Bujareka, que ceux qui ont saisi ses outils de travail ont tenté à plusieurs reprises de supprimer et de désactiver son compte tweeter pour des objectifs et raisons inavoués.
Passant outre du code d’éthique et de la déontologie, l’ordonnance-loi fixanr les modalités de l’exercice de la liberté de presse, d’information et d’émission par la radio et la télévision….dite la loi Muyaya, toutes les chartes et conventions qui promeuvent la liberté de la presse, les services de sécurité mis en place pour enquêter sur l’assassinat de Chérubin Okende va centrer son interrogatoire sur la publication d’un rapport de l’ANR dont le journaliste n’est pas visiblement auteur.
Pour nous RAJEC, cette affaire infligée à cet infatigable chasseur d’informations Bujakera qui n’hésite pas à abandonner épouse et enfants, est une tragique illustration de la chasse aux sorcières lancée contre les journalistes que nous sommes. Cela s’avère comme une honte que soit pendant cette période historique que traverse notre pays, les journalistes professionnels, et les médias indépendants subsistent un harcèlement et une marginalisation continus, les rédactions contraintes de fermer.
Nous nous posons la question : est-ce que nous devrons nous changer de métier?
Nous dénonçons les poursuites dont les journalistes sont actuellement victimes dans notre pays, et qui constituent une tentative autocratique de réduire au silence toutes les voix dissonantes et d’empêcher les journalistes indépendants de mener leur activité.
Contre cette répression de la liberté de la presse que nous dénonçons, nous tenons à rappeler l’un des principes fondateurs de notre métier : le journaliste ne dévoile pas sa source, et le contraindre à le faire est une entorse à la liberté de la presse.
Le RAJEC exige la libération sans condition et immédiate du journaliste Stanis Bujakera qui n’a violé aucune disposition déontologique ni légale.
Nous demandons aux autorités compétentes de lui laisser de travailler libre et en toute sécurité et de prendre toutes les mesures nécessaires pour améliorer cet état qui devient de plus en plus désastreux de la liberté de la presse.
Nous appelons les organismes de défense et de promotion des droits de l’homme, de la liberté de la presse, nationaux et internationaux de maintenir la pression sans relâche jusqu’à la libération de Stanis Bujakera.
Le RAJEC qui en appelle à la solidarité tout azimut, va annoncer, d’ici 72 heures, des manifestions de grandes envergures si et seulement si le confrère Stanis Bujakera n’est pas libéré.
Le RAJEC suit également de très près le procès qui oppose le confrère Gauthier Sey à l’artiste Musicien Nsimba Ipupa Fally par devant le Tribunal de Paix de Kinshasa-Gombe.
Nous pensées pieuses aux confrères qui ont été fauchés lors du carnage qui a eu lieu à Goma, d’autres morts dans un accident de circulation dans la même ville. Nos pensées également à tous ces vaillants chevaliers de la plume et du micro qui ont perdu la vie en voulant remplir correctement leur travail d’informer : nous allons nous lever pour observer une minute de silence.
Pour le comité du RAJEC
Edmond Izuba
Porte-parole