Ceux qui ont brûlé le feu de la rampe ou ceux dont le chemin a rencontré le nôtre ont, si souvent, la manie de surprendre le monde.
D’ailleurs, les virtuoses ou, à tout le moins, les personnes aux talents rares ne s’achètent pas à coup de billets verts, ni par le simple rachat des âmes.
Ce samedi 28 octobre 2023, voici que José Nawej qui, dès le départ, a été un camarade très proche du Front Patriotique pour le Progrès et pour le Renouveau, le Parti de Feu Kinkela Vi Kan’Sy Ebilanki et, puis, un confrère dans la corporation, avant de rejoindre le firmament de la fraternité et de l’amitié, a décidé, de manière inopinée, de passer de l’autre côté, sans doute pour commencer sa toute nouvelle vie dans les parvis de Dieu, le Très Haut.
Certes, tous les humains mourront un jour mais, toutes les morts n’ont pas forcément la même signification.
Et, dans le cas d’espèce, José Nawej est peut-être parti physiquement.
Mais, dans le fond, il est et demeurera un vivant parmi les morts.
Car, en dépit de son aiguillon, la mort, celle qui a osé touché à la prunelle de ses yeux jusqu’au point d’empêcher à ses lentilles de continuer à contempler les merveilles du doux soleil au lendemain de l’annonce qui a fait l’effet boule de neige dans le microcosme des médias congolais, sera dévoyée.
Ses effets habituels n’auront aucune emprise sur les œuvres de Nawej José, cet orfèvre qui, toute sa vie sur cette terre, a laissé des pepites d’or à travers sa plume tranchante.
Ingénieux, créatif et flexible, N awej José, journaliste d’une si haute facture, résistera à l’histoire de cette intraitable mort, même si, contre toute attente, là où elle se croyait tout permis, son âme moulée dans les idées avancées ne disparaîtra jamais.
Car, si j’étais Jésus, je pouvais, grâce à un effet miraculeux, ramener sa tête sur les épaules…
Et, même, remettre ses jambes au sol…
Difficile donc, de tourner la page…
Surtout pas de l’enfermer éternellement dans un linceuil…
Marcel Ngoyi