Le sort destiné à l’Union sacrée, finira par s’accomplir. A quatre jours de l’élection et de l’installation du Bureau Définitif, la plateforme présidentielle ne se met toujours pas d’accord sur un ticket. Tout est remis en cause. Les candidatures fussent de partout. Le présidium censé gérer les ambitions des uns et des autres semble dépasser par les événements qui tendent à prendre une tournure inquiétante.
Il est, cependant, vrai de prédire qu’après le samedi 10 août prochain, les sociétaires de l’Union sacrée présents dans ce format politique, risquent de ne plus regarder dans la même direction. Les frustrations qui en résulteront, risquent d’entamer la cohésion dudit présidium. La menace d’implosion est bien réelle. Le décor a été planté par des candidatures, en ordre dispersé, de ce regroupement politique présidentiel.
Le patriarche Jonas Mukamba a ouvert le ban par le dépôt hier de sa candidature portée par les Forces Politiques Alliées à l’UDPS/Tshisekedi. Elu de l’Equateur dont la validation de mandat est intervenue en retard, Mukamba, après la guerre de positionnement sur le droit d’aînesse avec un autre doyen, en la personne de Pascal Kinduelo, se donne une nouvelle chance pour briguer le perchoir.
Jean-Michel Sama Lukonde, membre du présidium, a, également, déposé sa candidature comme indépendant. Elle est portée par le regroupement politique Agissons et Bâtissons (AB) qui l’avait soutenu en tant que sénateur et député national. A cela s’ajoute, la candidature d’un autre cadre de l’UDPS et ancien gouverneur du Maniema, Afani Idrissa Mangala.
Cependant, une candidature qui pourra être confirmée dans les heures qui suivent, est celle de Roger Tshisekedi. Frère aîné du Chef de l’Etat, il risque de faire ombrage à toutes les candidatures à la présidence du Sénat.
Entretemps, Bahati Lukwebo a déposé la sienne au poste de 2ème Vice-Président du Bureau. Membre du présidium et ancien speaker de la Chambre Haute du Parlement, il attend d’être récompensé, à l’instar de Mboso Christophe qui a été désigné 2me vice-président de l’Assemblée nationale.
Tandis que Jean-Claude Baende, sous la bannière de la Dypro de Constant Mutamba, va candidater pour le poste de rapporteur adjoint. C’est le seul poste réservé à l’opposition parlementaire pour lequel Ensemble pour la République de Moïse Katumbi a désigné Salomon Idi Kalonda
Le choix du speaker de cette institution du Parlement, met les sénateurs devant leur responsabilité. Le Président du Sénat est le dauphin constitutionnel du Chef de l’Etat en cas d’empêchement constaté par la Cour constitutionnelle. Entretemps, ceux qui sont censés atténuer les ardeurs des députés, se retrouvent pris dans le piège de cette gloutonnerie politique. Où va donc la RDC?
La Pros.