- Les généralités sur les matières premières.
Il aurait été difficile de dépeindre le fonctionnement de l’entreprise multinationale avant le XIXème siècle aux USA et en Europe ou les sociétés anonymes avaient aussi ce type d’organisation.
Peu après 1920, cependant les milieux d’affaires européens et nord-américains, avides et attirés par les matières premières et libérés par le progrès extraordinaire des moyens de transport et de communication, ont commencé à poser les bases de ce type d’organisation.
Dès le départ, les problèmes auxquels ils ont dû faire face ont ressemblés d’une façon étonnante à ceux que l’on rencontre aujourd’hui.
L’existence de parallélisme historique conduit à poser la question habituelle : l’histoire peut-elle nous être un enseignement au niveau des problèmes et possibilités de l’entreprise multinationale ?
L’affirmation de cette hypothèse nous amène à conclure que l’histoire peut nous donner certaines leçons utiles ; ce n’est pas par hasard que les étrangers ont cessé d’avoir une position dominante dans l’industrie du café, du chocolat et du coton, et ce n’est pas par hasard que leur participation dans l’industrie du sucre et du thé est en déclin au milieu du XXème siècle.
L’évolution en dents de scie des industries de matières premières sous contrôle étranger, d’après les éléments en notre possession a été fonction de l’échelle nécessaire à une activité efficace ; et de la complicité des techniques nécessaire à cette activité ; et de l’importance des marches capables d’offrir des débouchés pour ces matières premières dans une structure d’oligopole meilleure.
Et ce, comme l’a analysé le professeur Raymond Vernon dans son livre les entreprises multinationales et dont nous lisons cet extrait.
La culture et la vente du café semblaient peut-être une entreprise colossale aux paysans de Honduras de 1900 comme celle du coton à ceux du Congo belge de 1950 : la gestion d’une plantation de canne à sucre paraissait peut-être un rêve hors d’atteinte au péon cubain de 1950.Mais ces activités ont finalement perdu leur aspect ésotérique. En bref, l’entreprise étrangère dont le succès tenait à une supériorité de moyens ou connaissances a vu s’éroder la sécurité de sa position à mesure que cet avantage initial disparaissait en faveur des associations des films étrangers de production dans pays d’accueil (sous développer) et de coopérative de paysans et ce avec une valeur ajoutée pour les associés et les paysans y occupés.
La situation d’ensemble est plus complexe qu’il n’y parait. Centaines entreprises ont retrouvé leurs avantages initiaux grâce aux progrès techniques dans leur branche ou à leur position en se convertissant à d’autres activités dans les pays ou les matières premières se trouvaient-activités de raffinage ou fabrication. Ce type d’évolution est particulièrement bien illustré par le cas de cuivre et d’aluminium dont détails ci-après :
- Les industries du cuivre et de l’aluminium
La stratégie du développement
Tout spécialiste industriel insistera sur le fait que deux industries ne sont jamais tout à fait semblables. En plaçant le cuivre et l’aluminium juste après le pétrole à partir de 1939, on souligne ce fait. Bien que l’industrie du cuivre prenne la seconde place en ce qui concerne l’investissement direct américain et l’aluminium la troisième, l’industrie de l’un comme l’autre a connu un développement sensiblement différent à celui de pétrole. Ii existe toutefois des similitudes importantes entre 2 industries de base. Nombre de facteurs qui ont été à l’origine de l’entreprise multinationale, ainsi que ceux qui ont contribué à sa force et faiblesse se trouvent dans toutes les industries de base.
Et ce, comme l’analyse le professeur Raymond Vernon dans son livre les entrées multinationales dont nous lisons cet extrait.
Le rôle international de l’industrie américaine du cuivre et de l’aluminium provient à l’origine comme dans le cas du pétrole, de l’importance du marché national.
Les firmes aux USA se sont donc tournées vers les marchés étrangers et les exportations ont connu un développement vigoureux et régulier.
Il s’agit des industries suivantes Alcoa, Americain Metal Climex, American smelting and refining ; Anaconda Copper, England Industies, Kaiser Industries Corporation, Kennecott, Phelp Dodge et Reynolds Metal. Encore que toutes les industries extractives, sauf le pétrole y sont prises en considérations, le cuivre et l’aluminium viennent nettement en tête. Si on étudiait séparément ces deux industries ; elle montrerait généralement la même tendance générale de croissance et de développement.
Ce que l’on retrouve dans toutes les industries extractives, sont à l’origine d’une structurée l’investissement direct valable pour l’ensemble de ces firmes aux Etat Unis.
Parallèlement, quelques entreprises d’Europe s’efforcent de développer leurs activités dans l’Amérique du Nord. La répartition géographique des marches, relativement précise avant Deuxième Guerre mondiale ne semble plus possible : au contraire, les interpénétrations et débordements semblent se multiplier entre les principales firmes de pays développés suivant la publication de THE Production Marketing and Consomption of Copper and Aluminium, Praeger, New York 1968.
Dans le même temps les pays sous-développés s’efforcent de plus en plus vigoureusement d’influencer les décisions relatives à leurs exportations de matières premières. Le conflit inhérent de deux tendances semble violent. Quiconque est familiarise avec les conditions de production de cuivre et aluminium décrit différemment les problèmes qui se posent à ces deux industries. Au début de l’année 1970 l’industrie de l’aluminium donnait encore l’impression d’être invulnérable dans ce rapport avec les sous développes alors que l’industrie du cuivre semble rapidement perdre du terrain.
Les négociations entre les gouvernements des pays d’accueil et les entreprises multinationales n’ont certes rien de nouveau : en fait elles n’ont pas pratiquement cessé depuis 1920. Mais dans les années 1960 et 1970, les problèmes ont changé de niveau : il ne s’agit plus des débats familiers portant sur l’impôt et autres royalties, mais les problèmes vitaux de propriété et de direction.
Au Chili, le gouvernement a commencé par prendre une participation majoritaire dans l’industrie du cuivre, pour finir par une nationalisation pure et simple. Certains estiment que le gouvernement Chilien a perdu, dans la première partie des opérations, plus qu’il n’a gagné. Opération d’écouler la production en négociant les marches et débouches à l’étranger qui devient difficile suivant publication de Underdeveloppement de Londres 1969.
En Zambie, l’évolution est à peu près semblable : en 1969, ce pays possédait 51% des firmes étrangères sur son sol.
Au Mexique, ce qui restait des intérêts américains a été mexicanise « c’est à dire que les actionnaires sont aujourd’hui mexicains avec la même difficulté de négocier des marches et débouches à l’étranger pour couler leur production ».
Au Pérou, il semble que le gouvernement soit sur le point de prendre une série de mesures similaires. Compte tenu du fait que la production du minerai du cuivre du Chili, du Mexique et de la Zambie représente à elle seul environ le tiers de la production du monde non communiste près de 45% si l’on excepte les Etat Unis, il est évident que la structure de cette industrie connait ou connaitra une mutation profonde.
Et ce comme l’a analysé le professeur Raymond Vernon dans son livre les entreprises multinationales et dont nous venons de lire cet extrait.
‘’Les entreprises multinationales’’, Professeur Vernon Raymond, Collection Tendances Actuelles, Edition 1973, Paris France.
Notre Paraphrase du livre les entreprises multinationales du professeur Raymond Vernon.
Dans son livre le professeur Vernon Raymond a prédit qu’il impossible en 1973 de déterminer précisément qui seront les problèmes dans l’avenir pour le minerai de cuivre et d’aluminium ?
Pour le niveau du marché mondial du cuivre et de l’aluminium, le niveau est meilleur que jamais avec l’émergence de la Chine qui publie elle-même en 2020 sa production de 15000 tonnes en RDC par an et dont le raffinage se fait en Chine.
Le marché mondial était pourtant régulier avant et après la Deuxième Guerre mondiale, peu des temps après, avec l’émergence des pays sous-développés, les interpénétrations et débordements y sont multipliés jusqu’ à présent, publication de The production Marketin and Consumption of Cooper, New York 1968.
Quant à l’insuffisance des ressources évoquée par le professeur Vernon, la Chine a publié elle-même que ses réserves de change se chiffrent à 2.800 milliards US en 2020, d’où le problème est résolu pour ce pays émergent.
Pour avoir une source d’énergie électrique sur la place de production, la Chine a construit un barrage hydraulique sur une rivière au Katanga de la RDC.
Le port de Lobito en Zambie dont le chemin de fer est rénové servira à l’exportation des de l’entreprise congolaise N.M. MINING AFRICA (ex. Gécamines) ainsi que les minerais des autres firmes de production étrangères.
Comme il n’y a pas des tensions dans les rapports entre les gouvernements de pays d’accueil et les firmes chinoises, celles-ci s’intègrent verticalement et horizontalement bien en Chili, Zambie, Mexique, RDC pour la production du cuivre et en Guyane, Jamaïque, Guinée pour la production de l’aluminium, ce dernier minerai (aluminium) est caractérise par sa structure d’oligopole depuis 1968, publication de OCDE-Paris.
Cette différence de comportement des firmes de production des minerais chinoises par rapport aux autres des pays développés fait que les accords passés suivant la code de minier et fiscal avec les gouvernements de pays d’accueil aboutissent sans débats portant sur l’impôt, royalties, propriété et direction et les négociations ne s’enlisent guerre ou très peu avec les firmes de production chinoises.
Aussi, cette différence de comportement permet aux gouvernements de pays d’accueil d’influencer les décisions relatives à l’exportation des minerais par les firmes étrangères voir les contrôler et ce, comme l’a suggéré le professeur Raymond Vernon.
Les gouvernements des pays d’accueil trouvent bénéfique cette différence de comportement quand les firmes chinoises acceptent les travaux d’intérêt publique dans les pays d’accueil comme les ponts, routes, barrages, stades, centres culturels à construire et ce, avec une haute valeur ajoutée pour la main d’œuvre locale employée et y occupée.
Signalons enfin que les opérations de récupération des fils, câbles en cuivre et des pièces détachées en aluminium sur les carapaces de voitures ou machines hors d’usage s’intensifient au XXIème siècles, siècles qui réserve des vraies solutions aux problèmes soulevés par le professeur Raymond Vernon sur la production et la commercialisation mondiale du cuivre et d’aluminium et leur évolution dans l’avenir.
Paraphrasé par ALEGBA NZUANGA Fabien
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