La République démocratique du Congo, pays laïc, se distingue à travers la présence importante des églises dans toutes les rues de la capitale Kinshasa. Depuis un certain temps, le nombre d’églises, particulièrement les églises de réveil, grimpe. Il suffit de sillonner les avenues, les différents quartiers pour se rendre à l’évidence. A l’issue d’une descente dans la capitale, les fins limiers de La Prospérité se sont entretenus avec certaines personnes pour avoir de leur point de vue quant à cette présence remarquable.
D’aucuns estiment que la multiplicité des églises sur le plan spirituel est due aux croyances et au don ou à l’onction d’un pasteur à un autre. « C’est Dieu qui appelle au service, on ne devient pas pasteur du jour au lendemain par sa propre volonté », déclare un chrétien. « Celui qui est appelé à être pasteur, doit faire des études comme la théologie, la bibliologie etc. Pour essayer de comprendre le mystère de Dieu et de comprendre la bible, afin d’éviter des mauvaises interprétations. La mauvaise interprétation de la bible, peut détourner les âmes des croyants et mettre des divisions dans l’église et dans des familles des fidèles », poursuit-il.
Par conséquent, selon eux, ce phénomène crée la pollution sonore dans le sens ou, dans une seule avenue ou quartier, on trouve 3, 4 voire 5 églises. De ce fait, les habitants de ces milieux ne connaissent plus la tranquillité à cause des bruits.
En outre, selon un autre chrétien, à Kinshasa, l’église est considérée comme une entreprise, comme des machines à produire de l’argent. « L’argent notamment, fait même partie des raisons principales de la multiplicité des églises. Les pasteurs s’enrichissent et les fidèles deviennent encore de plus en plus pauvres, ils construisent des immeubles et les fidèles louent. Au temps de la fin, il y aura des faux prophètes, dit la bible. Parmi ces pasteurs, il y a des vrais mais aussi, des faux qui deviennent pasteur que dans le but de s’enrichir…», fait-il savoir.
Kapinga Kabeya Lesline & Pelendo Dorcas Joyce