L’informateur Augustin Kabuya a achevé, mardi 26 mars dernier, la deuxième phase de la mission des consultations des partis et regroupements politiques lui confiée par le Chef de l’Etat. Le MLC et alliés conduits par Jean-Pierre Bemba, lui-même, était la dernière délégation à être reçue. Cap désormais vers la formation du gouvernement.
Tout le monde s’abandonne désormais au pouvoir discrétionnaire du Chef de l’Etat pour la nomination du Premier ministre. Le suspense perdure quant au choix de l’oiseau rare qui aura mission de répondre aux nombreux impératifs auxquels fait face la République. La crise multiforme aggravée par l’instabilité à l’Est de la RDC, a rendu tout urgent.
Le Premier ministre n’aura que peu de temps pour former son gouvernement près de trois mois après la prestation du serment du Président de la République. La taille et le format du gouvernement devra répondre aux ressources financières générées par le gouvernement. Nul n’est besoin de rappeler, à cet effet, le caractère budgétivore, depuis des lustres, des institutions en RDC. Un gouvernement de taille réduite, est le souhait de tout le peuple.
Cependant, le politicien congolais reste obnubilé par sa gloutonnerie politique. Dans les salons huppés de Kinshasa, l’heure est aux calculs politiciens afin de se partager les différents ministères au prorata du poids politiques de chaque parti ou regroupement politique.
Les informations recoupées dans les différentes officines politiques font état du critère selon lequel dix députés nationaux valent un portefeuille ministériel. Conséquence : l’UDPS/Tshisekedi avec ses 75 députés nationaux aurait droit à au moins 7 ministères et un vice-ministère. Les 33 députés de l’UNC de Vital Kamerhe et ses alliés espèrent 3 ministères et un vice-ministère en tant que deuxième force politique à l’Assemblée nationale.
Cependant, l’AAAP avec 3 ministères pour 32 députés nationaux autant pour l’AFDC-A et AEDC à raison de 30 députés nationaux. L’AB de Sama Lukonde pourra se contenter de 3 ministères pour ses 26 députés nationaux alors que le MLC n’aurait droit qu’à deux ministères et un vice- ministère.
C’est ainsi que se présenterait l’échiquier politique pour la formation du nouveau gouvernement. Visiblement, le poids politique reste largement pris en compte au sein de cette majorité présidentielle qui semble se tailler la part du lion. Difficile de connaitre l’avis du chef de l’Etat sur un tel partage où les personnalités politiques n’ont apparemment pas droit au chapitre. Attendons voir car les choses ne vont pas tarder à s’éclaircir en ce triduum pascal. Pour rappel, c’est depuis le 19 mars dernier que l’informateur a commencé la deuxième série de consultations.
La Pros.