La solde des militaires et policiers vient d’être doublée tandis que le Parlement, l’Autorité budgétaire, veut s’assurer de la traçabilité de ces fonds décaissés. L’opposition parlementaire fustige l’acte du Gouvernement le qualifie d’aventure pure et simple.
Christian Mwando du parti Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, s’étonne de la manière dont le gouvernement de la République a procédé pour doubler la solde des militaires et policiers dans un temps record, pendant que le Parlement comme autorité budgétaire n’aurait été associé. «Le Parlement censé traiter la question budgétaire semble être mis de côté, pendant qu’il y a beaucoup de choses à revoir», a-t-il affirmé.
Il dénonce également l’incapacité de l’Assemblée nationale à sanctionner les membres du gouvernement qui violent les normes, évoquant le cas du ministre des Infrastructures, accusé de détournement de fonds publics et sauvé par le bureau de l’Assemblée nationale. Pendant ce temps, l’opposition n’a pas voix au chapitre au Parlement.
«Le Parlement ne fonctionne pas. Le gouvernement est protégé. Nous n’avons ni le contrôle des salaires, ni le contrôle des gens au front. Il y a une incapacité générale à gérer l’armée. On a réduit tout le monde au silence. Même quand nous envoyons des questions écrites ou orales, le bureau estime que ça ne l’intéresse pas et ne les programme pas», regrette l’élu de Moba, dans la province du Tanganyika.
Pour rappel
Depuis le début d’année, le gouvernement avait évoqué la nécessité de réduire le train de vie des institutions pour améliorer les conditions des militaires au front et de leurs dépendants. Le 28 février dernier, lors de la 33ème réunion du Conseil des ministres, il avait adopté le dossier relatif aux modalités opérationnelles d’augmentation de solde et de prime des militaires et policiers, ainsi que l’amélioration de leur sécurité sociale et des conditions de vie de leurs dépendants.
Michel Okaso