L’aile dissidente de l’UDPS a finalement échangé avec Félix Tshisekedi à la Cité de l’Union africaine. Elle était représentée par Déo Bizibu, Eteni Longondo… La médiation entre les deux camps du parti présidentiel a été assurée par le 1er Vice-président de l’Assemblée nationale, l’Honorable Tshilumbayi. Il a invité, pour ce faire, tous les cadres et membres dudit parti, du sommet à la base, au calme et à la sérénité avant de renchérir : «Dans une équipe, il n’y a pas deux chefs à la fois. Le chef de l’UDPS/Tshisekedi, c’est Félix-Antoine Tshisekedi».
Dans les couloirs de la Cité de l’Union africaine, il se chuchote que Tshisekedi aurait jeté son dévolu sur Augustin Kabuya refusant d’entériner le départ de l’actuel secrétaire général comme exigé par les frondeurs. Le Président de la République aurait estimé qu’il fallait maintenir l’ordre et la cohésion au sein de l’UDPS, cela passe par l’unité en vue de faire face aux défis politiques actuels.
Les frondeurs auraient accepté, malgré eux, la position de leur leader alors que beaucoup d’eau a coulé sous le pont. Il va se poser naturellement un problème de cohabitation, du reste, imposée par le Chef de l’Etat après que les deux groupes se sont tirés à boulets rouges. C’est-à-dire que Kabuya Augustin va demeurer Secrétaire Général et Président ai de l’UDPS tandis que Déo Bizibu va retrouver son poste de Secrétaire Général adjoint. Une main de fer dans un gant de velours.
Des étincelles en perspective entre les deux groupes du parti présidentiel qui continuent à se regarder en chiens de faïence. C’est la première fois que l’UDPS se retrouve face à une solution de demi-mesure. De tous les temps, les frondeurs étaient chassés du parti. C’est de cette manière que naquit à Sun City en 2002, l’UDPS/Tshisekedi devant faire face à l’UDPS/Kibassa.
Pour la petite histoire, le directoire de l’UDPS s’était disloqué quand Feu Kibassa Maliba avait été nommé ministre des Mines. Après, tous les secrétaires généraux qui quittaient, collaient une épithète à leur UDPS pour marquer la différence avec celle de Tshisekedi. Si certains leaders se sont accrochés à ce label, cependant, d’autres, en l’occurrence, Bruno Mavungu d’heureuse mémoire, a préféré créer son propre parti.
Après la fronde du parti présidentiel, certains radicaux ont cru que soit, Augustin Kabuya, soit Déo Bizibu seraient désavoués. Malheureusement, avant la fronde égale après la fronde. L’UDPS en sort finalement affaiblie de cette crise qu’il fallait endiguer dès le début. La longue attente avant de parvenir à cette solution doit avoir entamé certains esprits. Quoi qu’il en soit, l’avenir reste brumeux.
La Pros
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