Dans une lettre ouverte adressée aux Honorables Députés, aux chefs et dirigeants des partis politiques, aux cadres de la Société civile, aux mouvements citoyens ainsi qu’à l’ensemble du peuple congolais, le parti politique ENVOL, parti cher à l’Honorable Delly Sesanga, dénonce ‘’les déclarations tapageuses qui riment avec la stratégie, à peine dissimulée, du pouvoir en place visant au changement de la Constitution du 18 février 2006’’. Après avoir énuméré les faits et événements qui se sont succédés de la crise politique et constitutionnelle née du passage du monopartisme au pluralisme politique du 24 avril 1990, en passant par des troubles sanglants et des guerres ayant divisé la Nation entre 1996 et 2006, ce parti politique de l’opposition rappelle à l’opinion publique que la Constitution adoptée en février 2006 constitue un compromis solide pour mettre fin à ‘’des crises politiques récurrentes, dont l’une des causes fondamentales serait la contestation de la légitimité des institutions et de leurs animateurs’’.
L’attachement ainsi accordée à cette Constitution du 18 février 2006 par le peuple congolais, après les manifestations politiques de 2015 et 2018 en faveur de sa sauvegarde et contre toute révision serait, selon lui, une forteresse ou mieux une grande muraille pour empêcher un changement pure et simple de la Constitution.
L’ENVOL rappelle en outre que ‘’toute société humaine vit et se construit autour d’un noyau de valeurs ainsi que de principes, (…) qui transcendent les personnes, les groupes d’individus et les régimes politiques quel qu’ils soient. Une façon de préserver des principes démocratiques contre les aléas de la vie politique et les révisions intempestives’’.
Cette formation politique appelle le Président Félix Tshisekedi que, dans le cadre du strict respect de la Loi fondamentale congolaise, ‘’le calendrier républicain de 2028 voulu par le peuple congolais l’exige, comme ce fut le cas de son prédécesseur Joseph Kabila, ayant à cette date purgé ses deux mandats, de quitter pacifiquement le pouvoir en laissant le jeu démocratique se poursuivre’’. Et d’ajouter : que dans le cadre de ses prérogatives de garant du bon fonctionnement des institutions, il revient au Chef de l’Etat au pouvoir de garantir cette tradition politique positive, voulant que plus aucun congolais ne puisse rester au pouvoir plus de deux mandats durant sa vie et d’éviter, pour la paix, la stabilité et la concorde nationale, toute initiative visant à manipuler les textes à cette fin’’.
‘’Nous ne doutons pas qu’en prenant pleinement la mesure de la responsabilité commune à sauver la Nation, vous n’hésitez point à agir positivement dans cette perspective, en protégeant la Constitution du 18 février 2006. En agissant ainsi, vous aurez fait honneur à la Patrie et à la Nation, ainsi qu’au Père de l’Etat de droit en République Démocratique du Congo : Patrice-Emery Lumumba !’’, pouvait-on lire dans cette lettre.
César Nkangulu