Un climat malsain règne au sein de l’Ogefrem avec le PCA qui ‘’empiète’’ sur les prérogatives du comité de gestion appelé à gérer au quotidien cette entreprise. Le Banc Syndical National de cette entreprise publique sollicite, pour ce faire, l’implication du Chef de l’Etat en tant que garant du bon fonctionnement des institutions, pour obliger le PCA à respecter les organes statutaires, les textes légaux, réglementaires et conventionnels qui régissent ledit office dans le souci de créer des conditions franches de collaboration pour le bien-être social des affiliés de ladite entreprise. Ci-dessous, la correspondance de Banc syndical au Chef de l’Etat.
BANC SYNDICAL NATIONAL DE L’OGEFREM
UPS – UNTC – CDT – CSC – SYNATRACO
ISO/N°0001/04/2024 Kinshasa, le 25/04/2024
Transmis copie pour information à :
- L’Honorable Président de l’Assemblée Nationale ;
- L’Honorable Président du Sénat ;
PALAIS DU PEUPLE
Kinshasa/Lingwala.
- Son Excellence Madame le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,
(Avec l’expression de notre très haute considération)
PRIMATURE
Kinshasa/Gombe.
- Son Excellence Monsieur le Vice-Premier Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et affaires coutumières ;
- Son Excellence Madame le Ministre de l’Emploi,
Voies de Communication et de Désenclavement ;
- Son Excellence Monsieur le Ministre des Droits Humains ;
- Son Excellence Monsieur le Vice-Ministre des
Transports, Voies de Communication et de Désenclavement ;
- Monsieur le Directeur du Cabinet du Chef de l’Etat ;
- Monsieur le Conseiller spécial du Chef de l’Etat en Matière de Sécurité ;
- Monsieur l’Assistant Principal du Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat ;
- Monsieur le Procureur Général près la Cour de cassation ;
- Monsieur le Directeur de Cabinet du Premier Ministre ;
- Monsieur le Directeur Adjoint de Cabinet du Premier Ministre en Charge du Secteur des Transports et des Infrastructures ;
- Monsieur le Secrétaire Général du Gouvernement ;
- Monsieur l’Administrateur Générale de l’Agence Nationale de Renseignement (ANR) ;
- Monsieur le Gouverneur de la Ville Province de Kinshasa ;
- Monsieur le Procureur Général près la Cour d’Appel de MATETE ;
- Monsieur le Procureur Général près la Cour d’Appel de Gombe ;
- Monsieur le Commissaire provincial de la Police National Congolaise de la ville de Kinshasa ;
- Monsieur l’Inspecteur Général du Travail ;
- Monsieur l’Inspecteur Général des Finances, Chef de Service ;
- Monsieur le Président du Conseil d’Administration de l’OGEFREM ;
- Monsieur le Directeur Général de l’OGEFREM ;
- Monsieur le Directeur Général Adjoint de l’OGEFREM (Tous)
- Comités Syndicaux des Bases de l’OGEFREM
(Tous)
- Agent et Cadres de l’OGEFREM.
(Tous) à Kinshasa/Gombe.
A Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat,
(Avec l’expression de nos hommages les plus déférents) ;
à Kinshasa/Palais de la Nation.
Concerne : Mise en Péril de l’OGEFREM par son Président
du Conseil d’Administration.
Excellence Monsieur le Président de la République,
Le Banc Syndical National de l’OGEFREM se fait l’obligation d’adresser à Votre Haute Autorité cette correspondance dont l’objet ci-haut émargé relatif aux désordres entretenus par le Président du Conseil d’Administration de l’OGEFREM susceptibles de mettre le feu à l’Office.
Alors que le Décret 09/63 du 03/12/2009 fixant le statut d’un Etablissement public dénommé Office de Gestion du Fret Multimodal en abrégé « OGEFREM », fixe dans ses articles 12 et 19 les limites des compétences et d’attributions de chaque animateur des structures qui composent l’Office (Conseil d’Administration, Direction Générale), le Banc Syndical National de l’OGEFREM constate malheureusement depuis l’arrivée du PCA, des violations flagrantes qui s’observent à travers ses différentes correspondances adressées au Directeur Général de l’OGEFREM et pour lesquelles le Banc Syndical National avait décrié son ingérence volontariste dans la gestion quotidienne par ses lettres référencées ISO/N°0001/02/2023 (annexe 1).
A cela, s’ajoute également ses sorties médiatiques populistes qui jettent inutilement le discrédit sur l’Office mettant en mal son image de manque ainsi que celle de notre très cher et beau pays car l’OGEFREM est un Etablissement public travaillant avec les mandataires étrangers.
Ces situations ont retenu non seulement notre attention, car d’une part créent un désordre, et empêche le bon fonctionnement de l’Office, mais également risque de créer des tensions inutiles au sein du personnel et mettre en mal la paix sociale difficilement acquise à l’Office.
Ainsi donc, conformément à l’article 260 du code du travail qui stipule : « la Délégation Syndicale participe au règlement des problèmes que pose le maintien de la Discipline du travail et peut proposer toute mesure qu’elle juge nécessaire lorsque les manquements à celle-ci risquent de troubler gravement le bon fonctionnement de l’Entreprise ou de l’Etablissement », le Banc Syndical de l’OGEFREM estime par conséquence, qu’il est nécessaire de mettre à votre disposition les informations nécessaires ci-après :
- Du conflit visible entre le Président du Conseil d’Administration et la Direction Générale, Premier estimant qu’il est Votre ami personnel :
Le Banc Syndical National de l’OGEFREM, tient à porter à l’attention de Votre Suprême Autorité, les informations selon lesquelles il s’observe :
-Un conflit d’intérêt sans précédent dans l’histoire de l’OGEFREM entre le Président du Conseil d’Administration et la Direction Générale qui se traduit par le blocage de toutes les actions initiées par cette dernière en tant que gestionnaire au quotidien.
Le PCA, déclarant qu’il est ami du Président de la République, s’illustre dans des promesses populistes et irresponsables car ne relevant pas de ses compétences étant des matières qui relèvent de la gestion courante et qui appellent soit à des études préalables par les experts en la matière, soit des discussions mixtes (Banc Employeur, Banc Syndical et/ou Inspection du Travail).
Nous citons à titre d’exemple, l’augmentation des salaires des agents, changement du régime de prestation pour une Direction, l’organisation des élections syndicales… cela, dans le but de soulever les personnels pour empêcher à la Direction Générale de bien fonctionner.
Le PCA a monté un groupe des agents et cadres de l’OGEFREM jadis proche d’un ancien Directeur Général qu’il s’est engagé à protéger et à qui il a donné mission de manquer du respect à la personne du Directeur Général et de saboter toutes les décisions de la Direction Générale en écrivant n’importe quoi dans les réseaux sociaux afin d’amener les agents et cadres au soulèvement dans le but de faire partir le Directeur Général estimant qu’étant cadres de commandement, ils relèvent du Conseil d’Administration.
C’est dans ce même ordre d’idées qu’il a semé du désordre en faisant de l’attaché de cet ancien Directeur Général qui portant, engagé en 2018, Sous-Directeur en grade et en Fonction, cela, au mépris du plan de carrière, que cet ancien Directeur Général n’a pas hésité un seul instant de fouler au pied en 2020 alors qu’à ce jour, il y a des cadres qui ont plus de 25 ans de carrière sans atteindre ce niveau. En outre, le Banc Syndical National de l’OGEFREM voulait connaitre ce que cache cette attitude de redevabilité du PCA à cet ancien Directeur Général par devers ses anciens collaborateurs.
Le Banc Syndical National de l’OGEFREM dénonce en plus, l’hypocrisie du PCA quant à/au /
-la dénonciation de la tentative du détournement de 5.200.000 $ de l’achat de l’immeuble alors que lui-même avait mis en place une commission d’achat immeuble qui a procédé au choix de la maison et en a négocié le prix (annexe 2) ;
-la dénonciation du détournement de 417.000$ pourtant il connait mieux que quiconque le dossier du recouvrement forcé des honoraires de l’avocat Me BUKOKO (annexe 3)
-Comme cela ne suffisait pas, il institue une commission devant faire la conciliation des comptes avec la société BSI (annexe 4) alors que le dossier BSI était définitivement clos par un acte transactionnel et l’acte d’engagement sur honneur (annexe 5 et 6) pourtant si besoin de conciliation il y avait, cela devrait se faire avec la Direction Générale.
Au Banc Syndical National de l’OGEFREM de se poser la question de savoir, si ce n’est pas pour se faire une bonne santé financière, quel est l’intérêt qu’a le PCA à suivre les dossier BSI de plus près et vilipender la Direction Générale qui a pris des décisions courageuses, sur demande du Banc Syndical lors de la réunion paritaire de mars 2023, de résilier le contrat léonin signé avec BSI qui a saigné l’OFFICE de +7.000.000$ en raison de +350.000$ alors que le prix du système a été payé en totalité pour une somme de 1.070.000$.
De la lettre du Président du conseil d’Administration N° : PCA/N°038/AAM/04/2024 du 16 avril 2024 (annexe 7).
De l’examen de cette précité, le Banc Syndical National de l’OGEFREM se donne le devoir de relever les faits ci-après, susceptibles de réduire la production de l’Office :
- La perception de la commission d’intervention mode maritime par tous les mandataires
Le Banc Syndical National de l’OGEFREM constate avec regret que le Président du Conseil d’Administration, dans sa détermination de nuire aux intérêts de l’OGEFREM en voulant favoriser les transporteurs et les mandataires, cela soit par ignorance coupable des dispositions du contrat d’adhésion signé entre l’OGEFREM et les transports maritimes, soit pour des raisons inavouées, se permet de pousser la Direction Générale à exécuter une décision suicidaire pour l’Office à qui l’Etat congolais a donné mandat de gérer le fret.
En sus, le Banc Syndical National de l’OGEFREM se demande comment les mandataires étrangers peuvent percevoir la commission d’intervention en mode maritime, alors que pour déterminer le fret « all in » il faudrait incorporer au fret de base repris sur le document de transport, d’autres charges connexes à l’occurrence, le frais de navigation de la CVM, l’assurance, le stevedoring (frais de l’ONATRA), la manutention et les autres frais.
Ces éléments visiblement méconnus par le PCA et les mandataires, appellent à l’expertise des Directions Techniques de l’OGEFREM (DPO, DFM et DTFM). Ce qui amène le Banc Syndical National de l’OGEFREM à se questionner sur la réelle motivation de vouloir à tout prix confié cette mission aux mandataires étrangers alors que, le contrat d’adhésion signé pour ce faire ne couvre que l’étendu national.
- De l’application de la nouvelle grille de taux de rétribution due aux Mandataires :
Le Banc Syndical National de l’OGEFREM s’interroge une fois de plus, sur la motivation du Président du Conseil d’Administration à vouloir satisfaire les mandataires au détriment de l’Etablissement qu’il est gardien.
Comment expliquer qu’un PCA puisse ignorer que l’Office a signé des contrats des mandats spéciaux avec ses mandataires et la modification d’une des clauses de ce contrat appelle préalablement à un avenant, pour se réveiller un bon matin et décider de l’application d’un autre taux de rétribution pourtant ce taux est passé de 40% pour les uns et 20% pour les autres à un taux unique de 15% à ce jour. Ce que nous considérons exorbitant car pour illustration : pour un conteneur de 20 pieds, le montant de la FERI est de 100 Euros, la réparation se fait comme suite :
-40 Euros de frais d’émission pour le mandataire ;
-60 Euros pour l’OGEFREM.
Dans le 60 Euros de l’OGEFREM, il rétribue encore 15% (9 Euros) au même mandataire, ce qui amène ce dernier à 40 Euros + 49 Euros contre 51 Euros pour l’OGEFREM.
Et lorsque l’OGEFREM doit rétribuer encore à son mandataire OCC 18% (9,18 Euros), ce qui donne 51 Euros -9,18 Euros =41,82 Euros
Donc sur 100 Euros du conteneur de 20 pieds :
-Mandataire 49 Euros
-OGEFREM 41,82 Euros
-OCC 9,18 Euros
Devant cette réalité, alors que le Banc Syndical National de l’OGEFREM qui ne cesse d’exiger que les démarches soient faites par le management pour que soit attribué aux agents de l’OGEFREM le statut des attachés des sections commerciales de nos ambassades à l’étranger pour pallier aux problématiques des mandataires étrangers étant donné que la FERI est un instrument de souveraineté nationale, au Banc Syndical National de l’OGEFREM de se poser la question de savoir comment un responsable d’un Etablissement public peut prendre une décision allant dans le sens de préjudicier une fois de plus l’Office.
iii. Du régime de prestation de Travail
Certes un avantage pour nos affiliés, néanmoins le Banc Syndical National de l’OGEFREM ne cesse de s’interroger si le PCA se donne la peine de comprendre que la compétence est d’attribution, car cette matière en rapport avec l’horaire du travail est reprise dans le code du travail à son article 259 comme étant une matière à traiter dans une réunion paritaire.
A la lumière des évidences portées à l’attention de Votre Suprême Autorité, tel que repris ci-haut et en Votre qualité de Garant du bon fonctionnement des Institutions, le Banc Syndical National de l’OGEFREM ne ménagera aucun effort pour barrer la route à tous ceux qui voudront mettre en péril l’avenir de l’Office ainsi que de ses vaillants travailleurs et sollicite Votre implication pour inviter les organes statutaires au respect des textes légaux, réglementaires et conventionnels qui régissent l’Office et à privilégier les intérêts de ce dernier pour lequel ils sont appelés à travailler à franche collaboration pour le bien-être social de nos affiliés.
Veuillez agréer, Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, l’assurance de notre dévouement à la cause ouvrière.