Pour faire face à l’insécurité grandissante dans le poste frontalier de Kasindi-Lubiriha, la société civile du groupement de Basongora exhorte le gouvernement provincial du Nord Kivu de procéder à un bouclage sans exception dans cette cité.
Selon le vice président de cette société civile, des voleurs à mains armées visitent, en plein milieu de la nuit, les paisibles citoyens dans cette contrée.
« En l’espace de dix jours, plus de dix civils ont été blessés et quarante maisons ont été visitées, soit quatre maisons par jour dans presque tous les quartiers de Kasindi », témoigne Kino Kathuo, vice-président de la société civile locale. Un record qui fragilise la quiétude et la paix de la population de cette partie du territoire et qui met à mal les efforts tant soient peu des éléments commis à la protection civile.
Tout en saluant également les efforts déployés ces derniers temps par les forces de l’ordre pour mettre fin à cette insécurité, Kino Kathuo demande plus encore :
« Nous demandons un bouclage sans exception, ainsi que l’identification de toutes les maisons de tolérance et de vente de chanvre. Nous sollicitons également le renforcement des effectifs militaires, policiers et de matériel mobile par le gouvernement provincial. Trop, c’est trop ! Nous sommes fatigués par ce banditisme urbain ».
Il sied de rappeler, selon la Fédération des entreprises du Congo (FEC) de Kasindi-Lubiriha qui avait alerté en octobre dernier sur la recrudescence de l’insécurité dans cette commune rurale du territoire de Beni, que cette situation serait liée à la délocalisation du marché aux poissons de Kasindi-Lubiriha vers l’Ouganda voisin, privant ainsi de nombreux jeunes de leur emploi.
César Nkangulu