C’est dans 21 provinces de la République démocratique du Congo sur les 26 que se tiennent, aujourd’hui lundi 21 avril, les élections combinées des sénateurs, gouverneurs et vice-gouverneurs. Trois jours de campagne marqués par des dénonciations de corruption, du jeudi 25 à samedi 27 avril dernier, ont précédé cette journée fatidique. Pour les sénatoriales, la ville-province de Kinshasa a enregistré 172 candidats pour les 8 sièges. Sur les 1 115 candidatures enregistrées aux sénatoriales, 1 103 ont été retenues. Concernant les élections des gouverneurs des provinces et vice-gouverneurs, au total 231 candidatures restent en lice.
Entretemps, la CENI a décidé de reporter ces élections dans 5 provinces. Il s’agit du Nord-Kivu, du Nord-Ubangi, du Kwilu, de l’Equateur et de l’Ituri. Le Nord-Kivu encore sous état de siège, mais également, parce qu’une partie de cette province est sous occupation, l’Equateur organisera les élections des gouverneurs et sénateurs le 7 mai prochain. Le Nord-Ubangi et le Kwilu élections ont été reportées après l’annulation par la CENI des élections législatives à Yakoma et à Masimanimba. En Ituri, c’est reporté au 8 mai prochain.
Des élections sous haute tension après le triste comportement lié à la corruption des provinciaux élus de 2018. Pour cette fois-ci, la justice est aux aguets. Les inspecteurs et les officiers de police judiciaire ont été instruits de démasquer et sanctionner les actes de corruption.
C’est dans une note circulaire que Firmin Mvonde Mambu, Procureur Général près la Cour de Cassation a, après avoir appris quelques mouvements de corruption dans différentes provinces concernées par les élections des sénateurs et gouverneurs, disponibilisé des inspecteurs ou officiers de la Police judiciaire dans tous les bureaux de vote.
Ils seront dans toutes les Assemblées provinciales pour surveiller tout mouvement. Par ailleurs, ledit Parquet général exhorte les responsables de la Centrale électorale à une bonne collaboration avec ces agents de la loi afin de démasquer tout acte de corruption. Et de poursuivre que la procédure de flagrance sera la seule voie pour entamer des poursuites.
Cependant, de lourds soupçons pèsent sur une vingtaine de véhicules entreposés dans un immeuble qui abriterait en même temps le Quartier général d’un candidat gouverneur. La preuve que la corruption a la peau dure en RDC. Sinon comment quelqu’un qui sollicite les suffrages, va se mettre à corrompre pour être élu ?
L’état de la ville de Kinshasa appelle des dirigeants intègres élus véritablement par des provinciaux plutôt que ceux qui veulent y accéder par la petite fenêtre. La justice doit ouvrir l’œil mais surtout le bon pour aussi redorer son blason.
La Pros