Le parti de Martin ouvre une brèche dans l’opposition en ce qui concerne la révision constitutionnelle. Désormais dans l’opposition extraparlementaire alors qu’il a été le principal challenger de Félix Tshisekedi en 2018, le «Président élu» refuse de mourir ou mieux d’être enterré vivant. Il croit avoir d’autres tours dans ses manches.
En effet, après le rejet politique de sa proposition sur un dialogue de la classe politique sous la médiation des prélats catholiques, Martin Fayulu ne s’avoue pas vaincu. D’emblée, l’Ecidé se dit favorable à une révision constitutionnelle, mais uniquement sous certaines conditions. Tout en mettant en garde l’UDPS et l’Union sacrée qu’il accuse de vouloir trahir le peuple en modifiant la Constitution sans préalablement engager un processus de cohésion et de réconciliation nationale, Martin Fayulu appelle le parti présidentiel à accepter sa proposition.
Ce, avant d’insister sur la nécessité de récupérer des territoires occupés par le M23 avant toute modification constitutionnelle de peur d’être taxés des complices de la balkanisation. Et d’alerter sur un processus précipité qui pourrait trahir les aspirations du peuple. Malgré tout, Martin Fayulu se positionne comme un défenseur du peuple et met en avant des exigences claires pour toute évolution de la Constitution.
L’Ecidé, un peu comme honni dans le rang de l’opposition, sait que sa nouvelle démarche comme la première, ne trouvera forcément pas de répondant et, auprès de ses tiers de l’opposition et, encore moins dans la majorité présidentielle. Une fois de plus, il préfère faire cavalier seul. Cette énième proposition risque de signer son arrêt de mort.
Dans l’opposition parlementaire, aucun parti ou regroupement politique n’est prêt à avaler ses couleuvres. On considère que cette démarche du «commandant du peuple» vise à le rapprocher de l’actuelle majorité présidentielle s’il n’y est pas déjà de plain-pied.
Visiblement, son séjour américain n’aurait pas produit des résultats escomptés. Les Usa vont élire, dans un peu moins de deux semaines, un nouveau Président de la République. Les services de deux principaux candidats sont préoccupés par leur challenge plutôt que d’ouvrir un nouveau chapitre avec un parti politique d’opposition en République démocratique Congo.
La délégation de l’Ecidé rentre bredouille de sa villégiature américaine. Cet appel à conditionner la révision constitutionnelle à l’acceptation d’un dialogue entre congolais, ressemble ni plus, ni moins à un pétard mouillé. Fayulu doit renaitre de ses cendres pour s’affirmer comme leader de l’opposition. Depuis le mauvais virage amorcé lors des élections de 2023, il semble poursuivre sa décente aux enfers.
La Pros.
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