Dans sa casquette de ‘’Pays-solution’’, la République démocratique du Congo participe au Sommet du Bassin de l’Amazonie, au Brésil, du 8 au 9 août 2023. Ce Sommet qui est une initiative visant à favoriser la coopération entre les pays amazoniens et d’autres partenaires en faveur du développement durable, connaît la participation active du Président de la République Démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi, Président du Bassin du Congo, accompagné de la Ministre d’Etat, ministre de l’Environnement et Développement durable, Eve Bazaïba.
Dans son discours d’ouverture, aux côtés d’autres chefs d’Etat sud-américains, Luiz Inacio Lula da Silva a souligné que « la lutte contre la déforestation était fondamentale pour faire face à l’aggravation sévère des changements climatiques. »
Le Président brésilien Brésil Luiz Inácio Lula da Silva a appelé les pays amazoniens à mettre en place des mesures communes « urgentes » pour freiner la destruction de la plus grande forêt tropicale de la planète.
Pour Lula, ce Sommet de Belém sera un « tournant » dans la lutte contre le réchauffement climatique.
En effet, la présence du Président Félix Tshisekedi au Sommet de Belém permettra de saisir l’opportunité d’identifier de nouveaux partenariats et projets communs, afin de mobiliser les investissements nécessaires pour mettre en œuvre des projets de conservation, de restauration et de gestion durable dans le Bassin du Congo. Cela, afin de maintenir son leadership environnemental en tant que ‘’Pays-Solution’’. Car, la convergence entre les défis des bassins forestiers de l’Amazonie, du Congo et du Bornéo-Mekong rend nécessaire une coordination stratégique entre les dirigeants de ces pays forestiers en vue de promouvoir des solutions communes aux contraintes qui entravent la promotion du développement durable dans les trois régions.
C’est dans cette optique que la RDC, à travers le concept de « RDC, Pays-Solution « , le pays a lancé trois messages clés, à savoir : la RDC est consciente de son leadership climatique naturel et du rôle qu’il doit jouer pour la transition écologique et la stabilisation du climat de la planète. Sur ce, avec ses 1.500.000 hectares, la forêt équatoriale couvre plus de la moitié du territoire national et présente un écosystème très riche mais le pays -solution n’a pas encore gagné de dividendes liées à cette solution planétaire. Pour rappel, en novembre 2022, le Brésil, la RDC et l’Indonésie ont signé, en marge de la Cop27, la Convention-cadre des Nations Unies sur le climat, une alliance trilatérale pour la coopération sur les forêts tropicale et l’action climatique. Les 3 pays -solutions qualifiés désormais de G3 climatiques ont décidé de coaliser leurs efforts en vue de parler d’une même voix et de développer un agenda commun pour la sauvegarde et la préservation de leurs ressources forestières ; ils recherchent aussi une juste compensation pour les services écosystèmiques que rendent ces réservoirs de méga biodiversité en faveur de leurs populations.
En approchant ses paires de l’Amazonie, le Président Tshisekedi entend aussi se conformer aux procédures du marché carbone. De l’avis des experts, la RDC doit au préalable cartographier l’écosystème forestier et marin afin d’évaluer la quantité de gaz carbonique produit par nos forêts, le sol et les tourbières ; faire certifier ces résultats par des institutions internationales et obtenir, enfin, les bio-bons devant lui permette d’obtenir les crédits carbones.
Sous le leadership de la Ministre d’Etat, ministre de l’Environnement et Développement durable, Eve Bazaïba, la RDC a décidé d’améliorer progressivement la gouvernance de son patrimoine naturel et de lutter plus efficacement contre l’extrême pauvreté de sa population car, ceci demeure la cause première de la déforestation dans tout le pays et dans le Bassin du Congo et, enfin, le pays demande une compensation plus équitable pour les efforts qu’il devra fournir pour préserver ses forêts.
Devant ses paires de l’Amazonie, le président Félix Tshisekedi va s’exprimer ce mercredi 9 août sur l’énorme potentiel du bassin du Congo dont le 2/3 se trouve en République démocratique du Congo.
Jules Ntambwe