C’est une journée mémorable. Le drapeau national sera en berne. Une équipe de seize de Ministres déjà à Kisangani. Des cultes et messes d’actions de grâce sont prévus à travers l’étendue du territoire congolais. Pour ainsi dire que la date du 2 août marque, désormais, un tournant significatif en RD. Congo qui, depuis de décennies, compte des milliers de morts. Des familles entières emportées par la cruauté des groupes rebelles et armées étrangères. Des parties importantes du sol congolais illégalement occupées par l’ennemi. Face à une telle cruauté aux conséquences néfastes, le Gouvernement de la République, aujourd’hui dirigé par la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, a levé l’option de mettre fin à la recréation qui n’a que trop duré dans la partie orientale du pays pour imposer, d’une manière ou d’une autre, la paix. Aussi, il entend, ce même Gouvernement, attirer l’attention du monde entier afin que, cette fois-ci, les auteurs de tous les crimes commis sur le sol congolais répondent effectivement de leurs actes. Un autre enjeu important, à inscrire dans le cadre de la journée du 2 août 2024, c’est celui de permettre aux victimes de ces différents cycles de violences d’obtenir réparation. C’est en tout cas, le souhait le plus ardent du Président de la République, Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui, en tant Garant de la Nation, tient à relever le pari du retour de la paix au pays pour offrir la possibilité aux populations de vivre aisément, au nord comme au sud, à l’Est tout comme à l’ouest. Il convient, tout de même, de rappeler que pour sa deuxième édition, la commémoration du génocide congolais coïncide avec le cessez-le-feu décrété depuis le 30 juillet 2024 et dont le mise en œuvre devrait commencer depuis hier, jeudi 1er août 2024 en RDC. Dans un communiqué, les Etats-Unis ont salué cette mesure et ont encouragé la partie congolaise et le Rwanda à privilégier des négociations pour régler leur conflit. Après plusieurs tentatives d’imposer la désescalade, Kinshasa et Kigali vont-ils fumer le calumet de la paix cette-fois ci ? L’armée rwandaise va-t-elle réellement se plier aux consignes dictées à Luanda ? En cas de violation de cessez-le-feu, que ferait le Président angolais, le facilitateur patenté de l’Union africaine ? Autant de questions suscitent, à vrai dire, la curiosité des observateurs à tout de vue. Mais seulement, il faudrait de la vigilance pour voir ce que cette démarche pourrait donner en termes de résultats.
La Pros.