Dans une déclaration parue le 17 août, Marie-Josée Ifoku a proposé un mandat électoral sous forme de transition pour la RDC.
Selon elle, ce mandat servira à entreprendre des réformes institutionnelles afin de construire une nouvelle République. Il s’agira d’établir un état des lieux complet de l’Etat depuis 1960 ; de mettre en place deux autres institutions d’appui à la démocratie notamment, le Conseil National de Médiation et la Commission constituante pour la 4ème République ; d’organiser des assemblées citoyennes, des groupes de travail et des consultations régulières pour permettre aux gens d’exprimer leurs opinions et de contribuer à la conception de nouvelles institutions et politiques, d’investir dans l’éducation civique et la sensibilisation des citoyens sur les principes démocratiques, les droits et responsabilités, et les enjeux clés de la transition et de promouvoir la réconciliation nationale et rechercher des solutions inclusives pour les défis et les tensions existantes.
Proposant sa personne à la Magistrature suprême, Marie-Josée compte appuyer son mandat par sa vision de ‘‘Kombolisation’’, «Une doctrine qui a pour mission de nous redonner nos valeurs, notre dignité et notre place dans le concert des nations. Elle prône la prise de conscience de la situation dans laquelle nous sommes, de ce que nous devons être comme Etat-Nation et comme citoyens. Son objectif est l’émergence d’une société congolaise basée sur le nettoyage de soi, de son environnement et de l’Etat, ainsi que sur l’unité dans la diversité, la bonne gouvernance et la renaissance de la République. Les 4 premiers points de cette vision parlent de notre renaissance en tant que citoyens congolais dans notre cœur par le renouvellement de notre intelligence, par une prise de conscience qui commence par un nettoyage en soi, une conscientisation de l’autre, la réconciliation nationale et l’unité dans la diversité. Il s’agit de former l’homme congolais et la femme congolaise en les préparant à travers cette idéologie de la « Kombolisation », à se prendre en charge, avec responsabilité, pour la restauration de l’autorité de l’Etat et la construction de l’esprit patriotique et du mental de développement pour la gestion de la IVème République.»
Pour arriver à cette renaissance, elle propose de rompre avec le système de prédation établie dans la gestion de la République sous le regard passif du peuple congolais et la complicité de la classe politique.
Le premier axe de cette vision s’articule autour de la formation humaine et la construction du bon citoyen avec des formations et réformes dans le domaine de l’éducation, l’administration publique, la justice, le développement agricole, l’encadrement des jeunes, …
Les autres points traitent du « nettoyage » de l’Etat, de la bonne gouvernance et la renaissance de la République. Il s’agit d’imaginer un système de gouvernance qui permet d’avoir l’homme ou la femme qu’il faut à la place qui convient. Le mérite et la compétence devront avoir leur sens et se matérialiser dans le choix des animateurs des institutions et de l’utilisation du personnel politique et administratif : «Le fonctionnement des régimes politiques successifs depuis l’indépendance, avec les élections organisées jusque-là, celles prévues pour décembre 2023 présentant la même tendance, n’ont eu que le résultat de conserver le système de prédation pour les intérêts de quelques Congolais à travers des turbulences politiques, des conflits tribaux et la mauvaise gestion de la chose publique, sans que le peuple congolais ne se retrouve et ne sorte de sa misère. »
Le deuxième axe prioritaire de la fondation de l’Etat se fera à travers la manière de concevoir le pouvoir dans le sens du devoir et de la responsabilité.
Par ailleurs, elle a invité tous les Congolais à ériger ensemble un véritable Etat de Droit, un Etat fort économiquement, un Etat fort militairement et bien sûr un Etat souverain et dans toute son intégrité.
Déborah Nitu