Le 8 avril, Kinshasa, la Capitale du Congo, a été ébranlée par la triste nouvelle du décès de Lucie Kunda, une figure emblématique du célèbre trio gospel. Leur renommée a transcendé trois décennies, laissant ainsi une marque indélébile dans le paysage des groupes chrétiens respectés.
Lucie Kunda a tiré sa révérence dans la nuit du 7 avril à la Clinique Ngaliema de Kinshasa, plongeant le milieu du gospel congolais dans une profonde tristesse. Sa carrière, étroitement liée à celle de sa sœur Péguy, a marqué de son empreinte la scène musicale, faisant de leur groupe, les Kunda Sisters, une référence incontournable. Leur association avec leur cousine Elie Kunda a également marqué les esprits, mais c’est la version en trio du groupe qui a laissé la plus forte impression chez les mélomanes et les milliers de fans à travers le pays.
Commencée dans l’enfance sous la guidance attentive de leur père, un pasteur missionnaire, leur carrière a été célébrée en grande pompe en 2017 à l’occasion de leurs 30 ans sur scène. Cette commémoration a été marquée par la sortie de leur sixième album, “Dose unique”, comprenant seize chants dont le titre éponyme.
Lucie, en plus de ses talents de chanteuse, était également guitariste, un héritage artistique qu’elle partageait avec sa sœur aînée Péguy, renforçant ainsi la cohésion du groupe.
Les cinq premiers albums des Kunda Sisters ont engendré au moins un tube devenu un classique du gospel congolais, entonné lors des rassemblements religieux à travers le pays et au-delà. Des titres comme “Jésus reviendra” du premier album, “Yaweh, Kumisama” du deuxième, ou encore “Satan asimbi touche” du cinquième ont marqué les esprits et continuent d’être chantés dans les églises et les assemblées de prière à travers Kinshasa et la République démocratique du Congo.
Aubin Kandembi