La cause de l’insécurité alimentaire aiguë grave à laquelle un plus grand nombre de ménages sont confrontés en RD Congo est la crise alimentaire que connait le pays depuis 2016.
En 2017, des Groupes armés actifs qui exploitent illicitement des ressources minières et agricoles ont commis de nombreuses violences dans la province de l’Ituri, et ce qui ont entraîné des tensions intercommunautaires et des attaques ciblées dans les Territoires de Djugu, Mahagi et Mambasa. De plus, la situation se détériore au Sud-Irumu à cause des attaques des rebelles ADF/NALU et de leurs Alliés. Le déplacement régulier de nombreuses personnes aggrave la situation socio-économique précaire que traverse l’Ituri.
Les conflits armés ont longtemps eu un impact sur les Zones de Santé de Lita et Fataki. Jusqu’à présent, les chocs sécuritaires ont entravé l’accès aux champs dans ces zones.
Les activités agricoles restent limitées dans le temps et dans l’espace. Les populations sont obligées de mettre fin à leurs activités agricoles et de surveiller l’évolution de la situation après chaque incident sécuritaire dans leur région. Il n’y a que des champs dans un rayon de 2 km autour des villages qui sont exploités. Par conséquent, l’étendue cultivée par ménage a diminué de 1/5 hectare (soit 5 parcelles de 10x20m) à 1/25 hectare (soit 1 parcelle de 10x20m).
Intervention de la Caritas Bunia
Depuis septembre 2022, Caritas Bunia exécute le projet « Appui d’urgence en sécurité alimentaire et moyens de subsistance pour 2200 ménages victimes des conflits armés en Zones de santé de LITA et FATAKI dans le Territoire de Djugu, Province de l’Ituri, en RD Congo », avec l’appui financier du Fonds humanitaire en RD Congo.
Parmi les Aires de Santé qui composent ces deux Zones de Santé, neuf Aires de Santé suivantes ont été choisies. Il s’agit de Bahwere, Katoto, Lita/Virakpa, Loga et Kparnganza pour la Zone de Santé de Lita ; Jina, Pimbo, Djugu et Fataki pour la Zone de Santé de Fataki.
Dans le cadre de ce projet de la sécurité alimentaire, lors de la première phase d’assistance, chaque ménage bénéficiaire avait reçu 50 grammes de semences maraichères réparties comme suit : 10 g de choux, 10 g d’amarante, 10 g d’oignon, 10 g de courge et 10 g d’aubergine. Comme outils aratoires, deux houes, un râteau et un arrosoir ont également été donnés à chaque ménage.
De plus, le projet avait prévu d’organiser les ménages en groupements solidaires de 20 ménages afin de pouvoir recevoir des notions pratiques sur les techniques agricoles appropriées dans les champs écoles. 110 groupements solidaires ont également été soutenus avec des semences maraichères et des outils aratoires comme matériels pédagogiques pour les champs écoles de démonstration des bonnes pratiques agricoles. Chaque groupement avait reçu 10 grammes de choux, 10 grammes d’amarante, 10 grammes d’oignon, 10 grammes de courge et 10 grammes d’aubergine. Le président de chaque groupement solidaire avait reçu 5 bèches, 1 pulvérisateur et 1 brouette pour les outils agricoles.
Les ménages bénéficiaires et les groupements solidaires avaient également reçu des semences vivrières en prévision de la saison agricole A 2023. De façon simultanée, chacun avait également reçu une ration de protection des semences vivrières.
Témoignage
Maman Françoise Ucika, Bénéficiaire projet SECAL Caritas Bunia _ Fonds Humanitaire RDC
Françoise Ucika est l’une des personnes qui ont bénéficié du projet dans la Zone de Santé de Fataki. Voici sa reconnaissance : « Les premières semences maraichères que nous avions reçues ont été généralement plantées. Lors de nos déplacements répétés, nous sommes fréquemment victimes de pillages. Nous exprimons notre gratitude à la Caritas et à ses partenaires pour leur attention portée à nous. Nous voudrions qu’ils continuent à nous aider car nous continuerons à faire fonctionner notre groupement solidaire ».
Il convient de noter que ce projet de sécurité alimentaire sera clôturé en septembre 2023.
Avec Caritas Développement Bunia