Une vidéo et un audio font le tour des réseaux sociaux mettant en cause Justin Bitakwira prêchant l’incitation à la haine contre une catégorie des Congolais. Cette prestation s’est déroulée dimanche 24 décembre 2023 à l’une des plus anciennes et grandes Eglises protestantes locales de la 8ème CEPAC (Communauté des Eglises de Pentecôte en Afrique Centrale) Mulongwe/Uvira, une des plus anciennes Communautés de l’ECC (Eglise du Christ au Congo) très connue au Sud-Kivu par l’église-mère de Lemera.
«La chaire de l’Eglise de la 8ème CEPAC Mulongwe à Uvira au Sud-Kivu transformée en tribune d’incitation à la haine ethnique par l’idéologue Bitakwira Justin ». C’est le titre d’un mémorandum adressé à différents responsables étatiques de la RDC et à la 8ème Communauté des Eglises des Pentecôtes en Afrique Centrale (8ème CEPAC) après de nouveaux propos polémiques de Justin Bitakwira, ancien Député national et Ministre et candidat à la députation nationale à Uvira.
«Pour clôturer ses discours de haine distillés tout au long de sa campagne comme candidat à la députation nationale, Bitakwira a choisi ce dimanche de continuer ses prêches même à l’église sur la haine dont il s’est rendu célèbre impunément depuis plusieurs années tout en répétant d’être ami au Président de la République qu’il cite dans tous ses discours. A chaque mot scandant sa haine, envoutée, les fidèles acquis à sa cause, répondent par des applaudissements frénétiques pour le nouveau pasteur de la haine qu’est Bitakwira à la place du Révérend Titulaire. L’applaudissement à l’église signifie : AMEN. Transformer la chaire de l’église où se prêche régulièrement l’amour du prochain en un lieu d’incitation au meurtre, Bitakwira réussi-t-il à envouter les fidèles et leurs pasteurs ! », s’interrogent Basile Diatezwa et Enock Sebineza, signataires du mémorandum.
Dans ses différents discours lors de sa campagne électorale débordant même en dehors de sa circonscription d’Uvira jusqu’à Baraka/Fizi en passant par Lemera, regrettent les signataires du document, Bitakwira s’attaque même au symbole de la souveraineté nationale que sont les forces de défense et de sécurité de la RDC préconisant les divisions, les catégories vantant ses milices Maï-Maï devenus tous indistinctement «wazalendo et joue le jeu de tous les ennemis possibles de la nation».
«Rappelons que le Ministère de Justice et Garde des sceaux s’assoie sur les plaintes déposées pour incitation à la haine et à l’extermination que Bitakwira prône», renseignent les signataires qui, plus est, sollicitent : au ministère de la Justice d’ordonner la poursuite de Monsieur Bitakwira Justin afin de rendre justice aux victimes de ses discours ; au Président national de l’ECC de ramener à l’ordre les responsables de l’Eglise de 8ème CEPAC/Mulongwe par des mesures disciplinaires idoines et d’exiger la poursuite de Bitakwira pour avoir souillé la chaire de l’église par des «discours sataniques» .
Au cabinet du Chef de l’Etat, aux services de sécurité de poursuivre Bitakwira qui utilise le nom du Chef de l’Etat comme pour faire croire que le Président de la République l’aurait mandaté pour prêcher la haine ethnique. Et de conclure : «Nous espérons que notre cri contre les dérives d’un homme qui détruit la cohésion nationale sera entendu pour mettre Bitakwira urgemment hors d’état de nuire ».
La Pros.
