Le chef de travaux, Colette Tshomba Ntundu, a défendu, mercredi 2 août 2023, à la bibliothèque de l’Institut facultaire des Sciences de l’information et de la communication (IFASIC), à Kinshasa, son mémoire de Diplôme d’études approfondies (DEA) sur ‘‘La communication politique polyphonique’’. Cette étude a été dirigée par Jean-Claude Matumweni Makwala, Professeur ordinaire à l’IFASIC.
Colette Tshomba a expliqué au cours de son intervention que le travail a été appuyé par la méthode dialectique et sur la recherche documentaire pour tenter de fonder la problématique de cette étude ainsi que pour entreprendre la Collecte de la documentation permettant de construire les assises conceptuelles et théoriques.
Ce travail compte essentiellement trois chapitres. Le tout premier consacré à la définition des concepts, au regard théorique sur la polyphonie et sur l’aperçue de la théorie du champ. Le deuxième chapitre met en exergue les notions relatives à la théorie de la polyphonie, cherchant à dégager l’origine et la définition de la polyphonie, tandis que le troisième chapitre s’est appesanti sur la conception de la société de Pierre Bourdieu, à la définition du concept du champ, aux caractéristiques du champ, aux acteurs du champ, aux ressources du champ et aux frontières du champ.
Devant le professeur Jean-Richard Kambayi, Président du jury, le professeur Alexis Mbikayi, le professeur Godefroid Elite, le professeur François Elika, tous composant le jury et le professeur Jean-Claude Matumweni, promoteur de cette œuvre, la récipiendaire a fait savoir qu’«au terme de cette étude, nous tenons à préciser que notre ambition a été de fonder les bases d’une dissertation doctorale sur le thème qui figure à la couverture. Ce travail a porté un regard analytique sur les concepts et les corpus théoriques qu’ont convoqué l’intitulé et la question générale ayant servi de balise pour conduire la réflexion».
Dans ce travail, le concept de discours a été mis en relation avec le discours politique, le discours médiatique et l’analyse du discours qui illustrent en fait le niveau cognitif de la communication politique. Le concept de formation politique a été aussi éclairé, en relation avec les conditions de production du discours et la formation discursive.
«Nous avons abordé la polyphonie suivant plusieurs approches, à savoir selon les doctrines de Bakhtine, de Ducrot, de Scapoline et Perrin, avant de produire une synthèse critique qui a permis de dépasser l’ensemble des données acquises. C’est faisant, nous avons procédé à l’identification des éléments de manifestation de la polyphonie dans les textes, les énoncés, les unités lexicales, etc.», a-t-elle démontré.
Elle a, ensuite, défini l’espace public, selon l’entendement de Dominique Wolton. Cet auteur considère l’espace public comme une plateforme sur laquelle se déroulent les interactions entre les acteurs politiques, les professionnels de média et l’opinion publique.
A l’en croire, la communication politique a deux grandes raisons d’exister. D’une part, elle constitue une médiation de représentation symbolique du pouvoir, et, d’autre part, elle entend exercer une influence symbolique, par les formes et les expressions qu’elle diffuse dans l’espace public.
D’après elle, la polyphonie dont il s’agit dans le cadre de cette étude est attestée sur l’espace public et dans un domaine délimité des activités humaines, où se basculent des acteurs politiques, pour se disputer des ressources de toute nature.
Après avoir examiné minutieusement et délibéré à huis clos, le jury a attribué la mention grande distinction à Colette Tshomba.
Hénoc Akano