Qui l’eût cru ? C’est pour la première fois, en réalité, que la République démocratique du Congo a accueilli un événement d’une telle ampleur internationale. Le succès de ces 9ès jeux de la francophonie a fini par redorer les blasons ternis. Même les plus sceptiques qui ont tenté de ramener le débat sur un terrain politicien, ont finalement rejoint les optimistes en se rendant sur les différents sites des jeux. Finalement, c’est la RDC qui a gagné. Ces jeux ont mis tous les Congolais et le monde entier d’accord.
Pour la clôture hier dimanche 6 août, tout le monde voulait se rendre au stade pour ne pas louper cet évènement en l’immortalisant par des photos. Des familles entières sont arrivées de bonne heure pour se taper une bonne place. Malheureusement, le stade de Martyrs a refoulé du monde. Plein comme un œuf, les organisateurs se sont vus obligés d’interdire l’accès à une bonne partie de ce public qui refusait de rebrousser chemin. Les 80.000 places de ce stade ne suffisaient plus au nombre de ceux qui y sont arrivés. Le stade de Martyrs n’était plus ce lieu à la réputation macabre où shégués et autres kuluna arrachaient les téléphones et les perruques. Tout le monde se sentait sécurisé.
Le succès de ces jeux révèle au grand jour la mauvaise foi du leadership congolais depuis toutes les années antérieures. Le stade Tata Raphaël est resté l’ombre de lui depuis qu’il avait accueilli en 1974 le combat du siècle entre Mohamed Ali et George Foreman. C’était devenu un repaire des shégué qui terrorisaient les passants à des heures indues. Personne n’osait s’y aventurer.
Sous les arbres de parking de ce stade mythique se consommaient à profusion l’alcool frelaté, les mesures en sachet de wiskhy… avant de parler de chanvre et d’autres drogues. Tout se passait alors qu’il y avait un poste de police dans l’enclos du stade chargé pourtant de sécuriser ce site sportif.
La RDC a gagné le pari de 9ès jeux alors que beaucoup de pays francophones s’étaient réservés d’envoyer leurs athlètes prétextant qu’il n’y avait pas d’infrastructures appropriées pouvant les accueillir mais surtout, l’insécurité caractérisée par des enlèvements de la population ou encore les tueurs Mobondo qui auraient déjà infiltrés Kinshasa.
On comprend nettement mieux aujourd’hui qu’il s’est agi d’une campagne d’intox pour discréditer la RDC en lui collant l’image d’un pays peu fréquentable. Les masques sont désormais tombés. Les hôtes de la RDC dans les différentes disciplines de ces jeux ont expérimenté, pour la première fois, la dimension hospitalière du peuple congolais qui prenait part avec enthousiasme à toutes les disciplines applaudissant frénétiquement tous les participants quelle que soit leur nationalité. Un nouveau départ pour la RDC pourvu de bien gérer toutes ces infrastructures
La Pros.