L’ancien Conseiller privé de Félix Tshisekedi a été acquitté de toutes les charges qui pesaient contre lui le mardi 22 août par le tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe. A en croire son avocat, Jean-Claude Mulingenya qui livre cette information, le tribunal a libéré son lient car n’ayant pas trouvé les faits pour lesquels il était poursuivi. Pour rappel, accusé de trahison, atteinte à la sûreté de l’Etat et propagation de fausses nouvelles, il avait été interpellé par l’Agence Nationale de Renseignements avant d’être incarcéré le 20 janvier de rnier.
Si cet acquittement est une satisfaction pour les proches de Fortunat et une pilule amère pour ses détracteurs, elle est une blague de mauvais goût qui se rajoute à la longue liste du théâtre célèbre auquel se livrent les milieux politique et même juridique du pays.
A quelques mois des élections, il va sans dire que la situation sécuritaire de la partie Est du pays reste au centre des préoccupations de la population. Pourtant, à part quelques mots placés par le Gouvernement central à certaines occasions, rien ne semble mis en œuvre pour stopper le massacre ! A croire que tout le monde s’est accordé à dire que cela ne prendra jamais fin.
Alors que les excellents warriors avaient au travers de plusieurs discours et campagnes fait preuve d’une volonté d’en découdre avec les rebelles.
Le contexte était tel que les Congolais s’étaient faits à l’idée que certains parmi eux agissaient en connivence avec les rebelles !
Il faut croire qu’après le téléfilm «100 jours», l’opinion nationale s’attendait à mieux sur une question aussi délicate que la sûreté de l’Etat, au moins, en hommage aux victimes, tant des massacres à l’Est que ceux d’autres provinces, une attente non assouvie, encore une fois !
Bien au contraire, ce procès a servi la toile congolaise des images et vidéos de Fortunat déshonorant, en passant, la sacralité de la place qu’il occupait auprès de la plus haute institution congolaise mais également l’agence congolaise de renseignements dont les agents détenaient le téléphone de l’acteur Fortunat au moment de la diffusion de ces vidéos obscènes.
De quoi reprendre le célèbre dicton « Nani aloka Congolais» ?
Si ce énième événement rencontre la naïveté de certains, il est évident qu’il creuse encore plus le fossé entre la partie Est et la capitale congolaise dont les autorités sont souvent jugées de «oisifs».
La preuve ? Malgré l’effervescence observée à Kinshasa pour les Jeux de la Francophonie, l’Est du pays était comme coupé de ces festivités car se sentant depuis des décennies délaissé à son triste sort.
Le pays se retrouve de ce fait privé de son âme et même de son destin commun.
Pourtant, les autorités congolaises peinent à entendre le son de cloche que donnent certaines parties du pays, se pliant aux questions de géopolitique ou encore des coups bas en milieu politique, mettant le bien du peuple en centième position.
Comme le disait le professeur Isidore Ndaywel, l’Etat est absent, la population se retrouve donc à marcher à l’aveuglette, ne sentant pas la présence de l’Etat.
Par ces faits, le peuple peut-il espérer obtenir libération des oppresseurs étrangers ?
La Pros.