Le concept d’un Etat de droit s’oppose à la notion de pouvoir arbitraire. Il désigne un Etat dans lequel la puissance publique est soumise aux règles de droit. Dans un pays dit ‘’démocratique’’, l’Etat de droit doit, à priori, s’appliquer dans toute sa plénitude. Par conséquent, l’arbitraire n’a pas de place.
Mais, qu’en est-il dans la pratique en République démocratique du Congo ? D’aucuns s’interrogent. Une semaine après la mort inopinée en France de Stephie Mukinzi, la presse congolaise aura vécu l’arrestation brutale de l’un des ses fins limiers, à savoir, Stanis Bujakera Tshiamala, pour ne pas le citer.
Pour lui, un seul mot : « Liberté ». Oui, c’est le vœu profond des professionnels des médias qui veulent, à tout prix, voir leur confrère comparaître en homme libre.
Plus de trois jours depuis son arrestation, l’étau se resserre autour de Stanis Bujakera, journaliste et Directeur de Publication adjoint de média en ligne actualite.cd et correspondant de Jeune Afrique.
La presse congolaise, quant à elle, ne compte visiblement pas baisser les bras, encore moins abandonner ce jeune qui, depuis des années, n’a jamais cessé de se distinguer par son savoir-faire et son professionnalisme avéré.
En attendant le dénouement de ce tout nouveau feuilleton, quel est ce péché qu’il aurait commis pour mériter ce sort jusqu’à être placé sous mandat d’arrêt provisoire ?
Des langues se délient dans la mesure où cette arrestation commence à prendre une dimension inquiétante au risque de jouer en défaveur du régime en place en matière de répression des libertés fondamentales.
Transféré ce lundi au Parquet près le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe, après avoir passé trois nuits au cachot du commissariat provincial de la police, suivi d’un MAP, M. Bujakera a été appréhendé, le vendredi dernier, tard dans la soirée, alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour Lubumbashi. Il a été auditionné pendant de longues heures par la commission d’enquête sur l’assassinat du député Chérubin Okende. Il est accusé d’avoir répandu des faux bruits, après la publication d’un article sur le site de Jeune Afrique, qui relatait les circonstances du meurtre de Chérubin Okende.
Une justice équitable, transparente et impartiale est donc réclamée ! Sa mise en liberté est également exigée.
La Pros.