Le rendez-vous de décembre 2023 pour la tenue des élections législatives et présidentielle en RDC suscite encore des doutes chez certains et une possibilité chez les autres. Si la Commission électorale nationale indépendante, CENI, organe chargé d’organiser ces joutes rassure et maintient la tenue des élections pour fin 2023, il n’en est pas question pour certains politiciens. Les deux sons de cloches laissent à désirer et créent de doute dans le chef de la population.
Pour la CENI, et même le gouvernement, financier du processus électoral, il y aura bel et bien élections en décembre 2023. Par contre, à l’opposition, l’on pense que la tenue en décembre prochain des élections est ‘’impossible’’. Cela, même si les étapes les plus cruciales du processus sont déjà franchies. Il s’agit de l’indentification et l’enrôlement des électeurs, la publication du fichier et son audit, la convocation de l’électorat…
De quoi douter encore?
Evidemment, cette question a lieu d’être pausée. Le camp de ceux qui pensent qu’il n’y aura pas élections en 2023, à savoir le FCC et Lamuka de Martin Fayulu, accusent la CENI d’être à la solde du régime et disent que Denis Kadima, président de la CENI, n’assume pas bien ses responsabilités.
Toutefois, les avis restent partagés. A en croire Martin Fayulu, candidat malheureux à la présidentielle de 2018, «Tous ce qu’il y a comme manœuvre et réalisations, n’est rien d’autre qu’une mascarade du gouvernement, pour sortir un candidat à la présidence. Bref, pour cette partie de gens rencontrés, les élections n’auront pas lieu». Ce dernier a d’ailleurs décidé de ne pas se présenter aux élections et conditionne sa présence par un nouvel audit du fichier électoral.
De l’autre côté, il y a le FCC qui, faut-il le souligner, ne s’est pas enrôlé, les contestations sont encore pires. La famille politique chère à l’ancien président de la République, Joseph Kabila, pense qu’il faut ‘’une refondation de l’équipe dirigeante de la CENI et, aussi, changer l’ossature de la cour Constitutionnelle’’.
Malgré cela, les attentes de la population semblent être plus obligeantes. Mais, seul le temps tranchera.
Emmanuella Mapendo De Mutuza