L’annonce par le Chef de l’Etat de l’évaluation des membres du gouvernement devra redonner confiance à divers milieux financiers et booster le climat des affaires en République démocratique du Congo. La gestion des membres de l’exécutif national sera passée au peigne fin après cinq mois d’exercice. Une première en RDC qui va s’incruster, désormais, dans les us et coutumes des personnes à charge de la res publica.
L’opinion, tant nationale qu’internationale, se rendra compte sur un tableau synoptique des performances et contre-performances de chaque membre du gouvernement. L’objectif, c’est de doper l’action gouvernementale et de se libérer des queues trainantes ou autre goulot d’étranglement. Les prévisions de cette évaluation étaient envisagées tous les trois mois, mais dit-on, mieux vaut tard que jamais.
Cette rigueur va permettre à la RDC de sortir de l’ornière des sentiers battus, de l’impunité et des autres tares afin de privilégier les compétents à la manette. De tous les temps, on a eu à dénoncer le clientélisme, amateurisme… dans la gestion de la chose publique. Ce sera une façon d’y mettre un terme.
La Première ministre Judith Suminwa sera chargée, pour ce, de présenter un rapport détaillé au prochain conseil des ministres, exposant les résultats obtenus par chaque ministre. Pour rappel, aux 100 jours du gouvernement Suminwa, tous les ministres ont évoqué le mérite de leurs actions à travers divers médias. Tout le monde a eu à vanter sa présence au sein du premier gouvernement du deuxième quinquennat de Félix Tshisekedi.
Désormais, loin de tintamarres médiatiques, chaque membre du gouvernement sera confronté aux détails de ses actions en tant que ministre ou vice-ministre. Toute une responsabilité. Nombreux parmi eux risquent de regretter de faire partie de ce gouvernement et d’y être chassés pour incompétence ou malversations.
Cependant, il sera souhaitable que cette mesure de redevabilité soit imprimée dans tous les secteurs de vie de l’Etat. Que tout mandataire public sache qu’il devra répondre de ces actes de gestion à chaque trimestre jusqu’à la fin de son mandat.
Cette évaluation tombe à point nommé, avant la publication du budget 2025 en examen au niveau de la commission économique et financière de l’Assemblée nationale. Au moins le budget 2025 pourra être exécuté dans les normes. Contrairement aux années antérieures, la publication de la loi budgétaire était toujours accompagnée d’un boom immobilier des privés à travers le pays.
Avec cette annonce de l’évaluation du gouvernement, ce temps peut bien paraître révolu. Surtout que le Chef de l’Etat s’emploiera, sans doute, au même exercice le 20 janvier qui va coïncider avec l’an 1 de son deuxième quinquennat.
La Pros.