Après le pari gagné sur les minerais ukrainiens, dans quelques heures, Washington va parrainer la présentation d’un projet d’accord de paix sur le conflit entre la RDC et le Rwanda. Cette rencontre de la capitale américaine ne se limite qu’aux acteurs majeurs à savoir, Kinshasa et Kigali autour de Washington.
Le Chef d’Etat de la RD-Congo est déjà arrivé sur les lieux. Contrairement à Doha où des représentants du Togo en qualité de médiateur désigné de l’Union africaine, les Etats-Unis d’Amérique, la France, le Qatar, la République Démocratique du Congo et le Rwanda se sont retrouvés, mercredi 30 avril dernier à Doha, Washington réunit seulement la RDC et le Rwanda. Objectif : réaffirmer leur engagement commun en faveur de la paix, de la stabilité et du développement économique dans la région des Grands Lacs.
Tandis qu’à Washington, le partenariat prévoit l’exploitation des ressources minières en République Démocratique du Congo en contrepartie de la sécurisation de l’Est du pays, ainsi qu’un investissement massif dans les infrastructures, estimé à près de 500 milliards de dollars américains sur une période de 15 ans.
A Doha, trois axes prioritaires à savoir : un engagement en faveur d’un cessez-le-feu immédiat, salué par toutes les parties comme une condition essentielle pour stopper les hostilités et créer un climat favorable au dialogue ; la facilitation d’une aide humanitaire rapide, sécurisée et coordonnée dans les zones affectées, alors que des centaines de milliers de civils demeurent en situation de détresse et le soutien au dialogue politique entre le gouvernement congolais et le mouvement AFC/M23, avec l’appui du Qatar en tant que médiateur, pour aborder les causes profondes du conflit.
Emma Muntu
