Course contre la montre. Exigence du respect des délais constitutionnels. Devoir de transparence et de redevabilité. La CENI n’entend point reculer, ni balafrer avec tous ceux qui, jusqu’ici, récusent le fichier, tout en exigeant encore un nouvel audit. Elle continue, par contre, à exécuter son almanach. Déjà, c’est aujourd’hui qu’en principe, si son rendez-vous est respecté, qu’elle doit publier les listes provisoires des candidats engagés dans la course à la Députation Nationale à travers l’ensemble du territoire national, à l’exception, évidemment, du Rutshuru, de Kwamouth et de partout où l’enrôlement a été entortillé par des crises sécuritaires protéiformes devenues endémiques dans certains pans entiers de la RD. Congo.
Si ces listes-là sont publiées, telles qu’initialement prévues, il va de soi qu’après l’ouverture des Bureaux de Réception et Traitement des candidatures à la Députation Provinciale et des Conseillers Communaux, la réalisation de la première phase du nouveau cycle électoral dont le rendez-vous connu de tous a été fixé, selon le calendrier publié depuis le mois de novembre 2022, va, enfin, trouver son exutoire et se concrétiser, le 20 décembre 2023.
D’ailleurs, très bientôt, ce sera le tour des candidats à la Présidentielle dont l’appel à candidatures interviendra également incessamment afin que tous les prétendants puissent déposer leurs dossiers bien compulsés, le 20 septembre 2023.
Certes, entre toutes ces dates annoncées, la CENI a encore beaucoup d’efforts à fournir, à la fois, pour convaincre et, surtout, réunir toutes les conditions de la tenue des élections apaisées et sécurisées. Mais, l’important est qu’aujourd’hui, la Centrale électorale, loin s’en faut, n’est ni préoccupée par des appels au consensus lancés par les uns, ni intéressée à exécuter un autre agenda que celui de l’organisation des élections 2023, conformément à son calendrier.
Et, d’ici-là, les choses iront vite, voire très pour qu’enfin, en dépit de toutes les acrimonies entendues dans les cercles politiques les plus influents, y compris dans les hautes sphères de l’actuel régime, une nouvelle alternance s’impose à la tête du pays.
Ainsi, la même Centrale Electorale qui refuse manifestement d’être écartelée entre les positions tranchantes de l’Opposition, et le zèle apparent de l’Union Sacrée, aura-t-elle achevé une partie de ses missions, dès le mois de décembre 2023.
Visiblement, une telle perspective, si elle devient une réalité, écarte toute voie de recours au dialogue et au compromis généralement ambiants. Il restera, cependant, une autre bataille, celle liée notamment, à l’embellie de la gouvernance de demain.
LPM