Dans une récente intervention au micro de Top Congo, le Sénateur Faustin Lwanga a abordé les conditions nécessaires pour l’application effective du budget 2025 de la République Démocratique du Congo. Il a souligné l’importance de ce projet, qui s’élève à 16 milliards de dollars, en mettant en avant les efforts du Président de la République Félix Tshisekedi pour améliorer la situation économique du pays. Plusieurs recommandations ont été formulées au cours de cet entretien, pour faire de ce projet de Loi de finances une réalité, en vue d’assurer un développement intégral dans tous les secteurs de la vie.
Faustin Luanga a rappelé que le budget initial trouvé par le Président Tshisekedi était évalué autour de 5 milliards de dollars, soit environ 10 000 milliards de francs congolais. Aujourd’hui, ce budget a dépassé les 50 000 milliards de francs congolais, avec une augmentation annuelle de 10 000 milliards. Selon lui, cette croissance budgétaire est le reflet des ambitions du pays et de la volonté de transformation économique.
Le sénateur a mis en avant les efforts sans précédent pour combattre la corruption, en collaboration avec l’Inspection Générale des Finances. Il a expliqué que la réduction de la corruption permet de rediriger les fonds vers des secteurs productifs. Cependant, il a noté que la capacité à mobiliser les recettes prévues dans le budget 2025 dépendra de plusieurs facteurs.
‘’La capacité à réunir les recettes évoquées dans le budget 2025 va dépendre des plusieurs facteurs, tels que la gestion fiscale, la diversification des sources de revenus, et l’amélioration de l’efficacité administrative des régies financières’’, a-t-il mentionné.
Il a également évoqué les défis liés à la mobilisation des ressources, notant que de nombreuses assignations budgétaires ne sont pas atteintes, avec un taux de mobilisation se situant autour de 80 à 90 %. Il a insisté sur la nécessité d’innover dans la base fiscale, en intégrant le secteur informel et en traquant les dépenses fiscales.
Poursuivant son analyse, il a précisé que sur les 16 milliards de dollars du budget 2025, environ 3 à 4 milliards proviendront de partenaires externes, ce qui signifie que la mobilisation interne devra se concentrer sur environ 12 milliards. De plus, il a souligné que les exonérations fiscales représentent près de 30% du budget, et qu’il est crucial d’évaluer leur impact pour alléger le fardeau économique.
‘’Il y a beaucoup d’exonérations dans ce pays, qui représentent à peu près 30 % du budget, c’est ce qu’on appelle la dépense fiscale. Il faudrait qu’on évalue son impact pour libérer l’économie de cette pesanteur et réfléchir comment élargir la base fiscale au-delà des mesures administratives ou technologiques’’, a-t-il déclaré.
Pour lui, le budget doit inclure des mesures favorisant l’entrepreneuriat, la diversification de l’économie et la transformation agro-industrielle. Il a exprimé la nécessité d’atteindre un taux de croissance à deux chiffres, en investissant dans les infrastructures et en transformant localement les ressources, notamment les minerais comme le cobalt et le cuivre. Cela, à l’en croire, va élargir l’assiette fiscale et contribuer à une croissance économique durable.
Pour finir, il a plaidé pour une approche proactive et innovante dans la gestion du budget 2025, afin de garantir que les ressources soient mobilisées efficacement et que le pays puisse réaliser son potentiel économique.
Nathan Mundele