(Par Sénateur Prof. Faustin Luanga)
La République Démocratique du Congo (RDC) se trouve à un carrefour critique, confrontée à des défis sécuritaires et économiques qui exigent une réaction immédiate. La nécessité d’une loi rectificative des finances, à soumettre au Parlement, se fait ressentir à travers plusieurs éléments clés : la réduction des « trains de vie des institutions », le « doublement des salaires des militaires », ainsi que l’injection de ressources supplémentaires provenant de contrats chinois et de partenaires tels que la Banque Mondiale et le Fonds monétaire international. Ignorer cette nécessité constituerait une infraction aux principes constitutionnels et aux exigences de bonne gouvernance.
La gestion des finances publiques est cruciale pour le développement national. En réduisant les dépenses institutionnelles et en intégrant des ressources non budgétisées, la RDC pourrait rediriger des fonds vers des secteurs prioritaires tels que la santé, l’éducation, l’agriculture et la sécurité. L’exemple de pays comme l’Allemagne, le Botswana, le Japon et Singapour montre que la rationalisation des dépenses gouvernementales peut mener à une amélioration significative de la situation économique. En diminuant le poids financier des institutions, la RDC aurait l’opportunité d’investir dans des projets qui profitent réellement à la population, favorisant ainsi la croissance et le bien-être collectif.
Par ailleurs, le doublement des salaires des militaires revêt une importance stratégique pour la sécurité et la stabilité du pays. Les forces armées sont essentielles pour protéger les citoyens et maintenir l’ordre public. En augmentant leur rémunération, l’État témoigne de sa reconnaissance envers leur engagement, surtout en ces temps où l’intégrité nationale est mise à l’épreuve. Des recherches indiquent qu’un personnel militaire bien rémunéré est plus motivé et efficace, ce qui est primordial dans un contexte d’insécurité croissante.
Il est également crucial de rappeler que toute modification budgétaire doit être validée par le Parlement. Cette exigence constitutionnelle assure la transparence et la responsabilité dans la gestion des finances publiques. La présentation d’une loi rectificative des finances au Parlement non seulement respecte les règles établies, mais renforce également la confiance du public envers ses institutions. Une gouvernance transparente est essentielle pour établir un climat de confiance et garantir le respect des droits civiques.
En somme, la RDC doit adopter sans tarder une loi rectificative des finances pour témoigner de la réduction des trains de vie des institutions, du doublement des salaires des militaires et de l’intégration de ressources additionnelles. Ces mesures sont en conformité avec la constitution et sont essentielles pour assurer un développement durable et une bonne gouvernance. Il est impératif d’agir en faveur d’une gestion responsable des ressources publiques, afin de construire un avenir meilleur pour tous les Congolais. Le moment est venu de faire entendre la voix des citoyens et d’assurer que les décisions budgétaires s’inscrivent dans le respect des principes démocratiques.
Bonnes et heureuses Pâques chez vous et dans votre cœur.