Après l’annonce de la date du mercredi 9 juillet par la Cour de cassation de Kinshasa de l’ouverture de la première audience du procès retentissant de l’ancien ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba, les différentes parties au procès sont dans l’émoi.
Après l’autorisation de poursuites accordée par l’Assemblée nationale le 15 juin dernier, suite au réquisitoire du Procureur général Firmin Mvonde, plusieurs réactions ne cessent de tombées. Certains congolais pensent que la présence de Constant Mutamba dans le Gouvernement Judith Suminwa effrayait ceux qui détournent les deniers publics.
L’audience initiale devrait se concentrer sur l’examen des notions préliminaires dont la demande de récusation. Le parquet est attendu sur la présentation des preuves techniques et financières étayant l’accusation de détournement. Ce procès de Constant Mutamba représente un test crucial pour l’appareil judiciaire congolais au moment où la Cour de cassation devra trancher sur des éléments contractuels et comptables particulièrement opaques. Les observateurs s’interrogent sur les implications de cette affaire.
Les prochaines audiences détermineront si cette procédure aboutira à un renvoi devant une juridiction de fond ou se conclura par un non-lieu. Selon les éléments du dossier, une citation à comparaître a été formellement notifiée à l’accusé.
Le Parquet Général reproche à l’ancien ministre plusieurs manquements graves dans le suivi du contrat attribué à la société Zion Construction. Il est notamment relevé que Constant Mutamba n’a procédé à aucune vérification préalable concernant l’existence légale du bénéficiaire, pas plus qu’il n’a assuré de contrôle sur l’état d’avancement des travaux. Comment un projet carcéral d’intérêt public a-t-il pu se transformer en présumé scandale financier dans la Tshopo ?
Les investigations judiciaires ont révélé des anomalies troublantes : aucun site de construction n’a pu être localisé à Kisangani malgré l’enveloppe colossale débloquée, tandis que les associés de Zion Construction font l’objet d’avis de recherche internationaux. Le scandale financier met en lumière des défaillances systémiques dans l’attribution des marchés publics en RDC.
JMK
