Sous le ciel azur de la Côte d’Azur, dans un décor de carte postale qui contraste avec l’importance du sujet, le destin de l’océan se joue cette semaine. Le lundi 9 juin 2025, la ville de Nice en France est devenue la capitale mondiale de la diplomatie marine, accueillant la troisième Conférence des Nations Unies sur l’Océan. Au milieu des 193 Etats membres, une voix se fait entendre, celle d’un géant d’Afrique centrale, la République Démocratique du Congo.
Portant le message du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, la Ministre d’Etat en charge de l’Environnement et du Développement Durable, Mme Eve Bazaïba Masudi, a conduit la délégation congolaise. Sa présence n’est pas anecdotique, elle symbolise la prise de conscience qu’en matière d’environnement, les destins sont liés et qu’aucune Nation, qu’elle possède des milliers de kilomètres de côtes ou une simple fenêtre sur la mer, ne peut rester à l’écart.
Coprésidé par la France et le Costa Rica, le sommet a donné le ton dès les premières heures. Le Président français, Emmanuel Macron, a lancé un appel à une prise de conscience et à une véritable mobilisation. Des mots forts, auxquels le Secrétaire Général de l’ONU, António Guterres, a fait écho avec une formule saisissante : ‘’pour le poumon bleu de la planète, l’heure n’est plus aux discours, mais à l’action’’.
Le thème de la conférence, ‘’Accélérer l’action et mobiliser tous les acteurs pour conserver et utiliser durablement l’océan’’, résonne comme un cri de ralliement. L’objectif est clair de traduire en actes concrets l’Objectif de Développement Durable n°14, qui vise à protéger la vie aquatique. Il s’agit de créer des coalitions, de financer des projets et de prendre des engagements fermes pour inverser la tendance alarmante de la dégradation des écosystèmes marins.
La RDC, avec le fleuve Congo, deuxième plus puissant au monde par son débit, déverse chaque seconde des millions de litres d’eau douce, de sédiments et de nutriments dans l’océan Atlantique, influençant les courants et la vie marine à des centaines de kilomètres au large.
Protéger l’océan, pour la RDC, c’est donc aussi protéger la santé de son fleuve majestueux et de son bassin, qui abrite une biodiversité unique au monde. La lutte contre la pollution plastique, la gestion durable des ressources halieutiques du port de Banana et la protection des mangroves de l’estuaire du Congo sont des enjeux nationaux qui s’inscrivent directement dans l’agenda mondial de cette conférence. En participant activement à ces assises, la RDC, un pays-solution pour sa forêt tropicale, affirme qu’elle a également un rôle à jouer dans la gouvernance de l’océan.
La Pros.